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Attention, encore fragiles !

International

vendredi 22 novembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 33 de lecture

En trois matches amicaux avec Sébastien Gardillou à leur tête, les Bleues ont déjà perdu deux fois. Un mois après le faux pas inaugural contre la Hongrie, c'est une Espagne décrispée qui est venue s'imposer sur notre sol (27-28). Un nouvel avertissement sans frais, conséquence notamment d'une instabilité défensive troublante, à une semaine de retrouver les Ibériques au premier tour de l'Euro.

Quoi qu'il advienne pendant l'ultime séance d'essais, dimanche soir (19 h) contre l'Angola, les Bleues ne risquent pas de déclarer un excès de confiance en passant la frontière suisse. Cogiter, phosphorer entre elles et/ou avec le staff devrait être leur occupation principale d'ici à leur entrée en lice au championnat d'Europe, jeudi prochain à Bâle, contre la Pologne. Et plus encore d'ici au France – Espagne programmé le surlendemain. Une affiche qui prend un nouveau relief (pyrénéen, bien sûr) en raison du revers concédé en préparation, ce vendredi à Saint-Chamond. Courte défaite certes (27-28), la septième en 26 confrontations avec les Guerreras, mais survenant moins d'un mois après celle infligée par la Hongrie, le jour de la première de Sébastien Gardillou comme sélectionneur (28-31, le 24 octobre). Tant que ce n'est pas de la compétition, ça peut passer, encore que...

Dans l'entretien qu'elle nous avait accordée, Alicia Toublanc affirmait que les vice-championnes olympiques n'avaient rien à cacher à leurs adversaires. Ca les aurait pourtant bien arrangées de ne pas afficher autant de lacunes défensives. L'argument de l'absence de joueuses majeures, valable au rassemblement d'octobre, est obsolète. Malgré les retours conjugués de Flippes, Foppa, Nze Minko et Valentini, le bon ordonnancement de la 0-6 est resté circonscrit au début de match. En raison de l'incapacité à gérer, neutraliser le cas Kaba Gassama. L'expérience, le gabarit idoines pour semer le désordre dans le secteur central et obtenir quatre penaltys. Moins connue que l'ancienne pivot nantaise, mais sans doute plus pour très longtemps, Danila So Delgado (23 ans, 7/12 dans la Loire) a perforé avec le même entrain. Et quand elle ne fusille pas à 9 mètres, l'arrière gauche partie jouer la Ligue des Champions avec Bistrita (Roumanie) pétrifie Laura Flippes et Déborah Lassource d'un demi-tour contact.

De l'assurance, Chloé Valentini (6/6) n'en manque jamais pour tirer et lober coin long. De l'intransigeance, Laura Glauser en a montré, avec ses trois penaltys parés en première période. Deux mailles à l'endroit, mais des mailles à l'envers chez les demi-centres, des hésitations récurrentes en attaque (14 pertes de balle). Des maladresses malvenues, également, comme la mésentente Grandveau / Kanor sur une possession d'égalisation (52ème).

Avec des fondations argileuses, une telle instabilité, difficile de se soustraire à l'érosion d'une marge construite tôt dans la partie (6-1 dès la 10ème, mais 15-13 au repos). L'équipe de France a été rattrapée à l'orée du dernier quart d'heure, suite à un énième duel perdu sur l'arc de cercle (21-21 par Cesareo, 44ème). Doublée, une première fois, par une lucarne clinique de Perez (23-24, 49ème). L'entrée, certes tardive, de Clarisse Mairot (un but, passe décisive, passage en force provoqué) a failli être salvatrice. Or, le double échec d'Horacek et le troisième but de l'ailière droite Eroskin ont scellé le succès d'une Espagne qui ressemblait vaguement à l'ensemble sorti sans gloire des Jeux de Paris, dès le premier tour. Alors que côté bleu, des interrogations affleurent : esprit olympique, es-tu encore là ? Reviendras-tu en temps et en heure ?

FRANCE – ESPAGNE : 27-28 (15-13)

Vendredi 22 novembre 2024, à Saint-Chamond. 2213 spectateurs. Arbitres : R. et P. Geraets (HOL).

FRANCE : Coatanéa 1/1 ; Flippes 1/1 ; Foppa 2/3 ; Horacek 2/7 (1/2 penalty) ; Nze Minko (capitaine) 4/6 (0/1 penalty) ; Valentini 6/6 ; puis Grandveau 1/1 ; O. Kanor 2/3 ; C. Lassource 2/2 ; D. Lassource 1/1 ; C. Mairot 1/1 ; Ondono ; Toublanc 3/4 (1/2 penaltys) ; Zaadi 1/3 (1/1 penalty). Gardiennes : Glauser (8 arrêts en 41 mn, dont 3 penaltys) puis Sako (2 arrêts en 19 mn, 0/1 tir). 2 minutes : Coatanéa (5'), Zaadi (20'), C. Lassource (54'). Sélectionneur : S. Gardillou.
Evolution du score : 2-0 (5') ; 6-1 (10') ; 7-3 (15') ; 10-5 (20') ; 13-8 (25') ; 17-14 (35') ; 17-14 (40') ; 19-18 (40') ; 21-21 (45') ; 23-25 (50') ; 25-26 (55').


Attention, encore fragiles ! 

International

vendredi 22 novembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 33 de lecture

En trois matches amicaux avec Sébastien Gardillou à leur tête, les Bleues ont déjà perdu deux fois. Un mois après le faux pas inaugural contre la Hongrie, c'est une Espagne décrispée qui est venue s'imposer sur notre sol (27-28). Un nouvel avertissement sans frais, conséquence notamment d'une instabilité défensive troublante, à une semaine de retrouver les Ibériques au premier tour de l'Euro.

Quoi qu'il advienne pendant l'ultime séance d'essais, dimanche soir (19 h) contre l'Angola, les Bleues ne risquent pas de déclarer un excès de confiance en passant la frontière suisse. Cogiter, phosphorer entre elles et/ou avec le staff devrait être leur occupation principale d'ici à leur entrée en lice au championnat d'Europe, jeudi prochain à Bâle, contre la Pologne. Et plus encore d'ici au France – Espagne programmé le surlendemain. Une affiche qui prend un nouveau relief (pyrénéen, bien sûr) en raison du revers concédé en préparation, ce vendredi à Saint-Chamond. Courte défaite certes (27-28), la septième en 26 confrontations avec les Guerreras, mais survenant moins d'un mois après celle infligée par la Hongrie, le jour de la première de Sébastien Gardillou comme sélectionneur (28-31, le 24 octobre). Tant que ce n'est pas de la compétition, ça peut passer, encore que...

Dans l'entretien qu'elle nous avait accordée, Alicia Toublanc affirmait que les vice-championnes olympiques n'avaient rien à cacher à leurs adversaires. Ca les aurait pourtant bien arrangées de ne pas afficher autant de lacunes défensives. L'argument de l'absence de joueuses majeures, valable au rassemblement d'octobre, est obsolète. Malgré les retours conjugués de Flippes, Foppa, Nze Minko et Valentini, le bon ordonnancement de la 0-6 est resté circonscrit au début de match. En raison de l'incapacité à gérer, neutraliser le cas Kaba Gassama. L'expérience, le gabarit idoines pour semer le désordre dans le secteur central et obtenir quatre penaltys. Moins connue que l'ancienne pivot nantaise, mais sans doute plus pour très longtemps, Danila So Delgado (23 ans, 7/12 dans la Loire) a perforé avec le même entrain. Et quand elle ne fusille pas à 9 mètres, l'arrière gauche partie jouer la Ligue des Champions avec Bistrita (Roumanie) pétrifie Laura Flippes et Déborah Lassource d'un demi-tour contact.

De l'assurance, Chloé Valentini (6/6) n'en manque jamais pour tirer et lober coin long. De l'intransigeance, Laura Glauser en a montré, avec ses trois penaltys parés en première période. Deux mailles à l'endroit, mais des mailles à l'envers chez les demi-centres, des hésitations récurrentes en attaque (14 pertes de balle). Des maladresses malvenues, également, comme la mésentente Grandveau / Kanor sur une possession d'égalisation (52ème).

Avec des fondations argileuses, une telle instabilité, difficile de se soustraire à l'érosion d'une marge construite tôt dans la partie (6-1 dès la 10ème, mais 15-13 au repos). L'équipe de France a été rattrapée à l'orée du dernier quart d'heure, suite à un énième duel perdu sur l'arc de cercle (21-21 par Cesareo, 44ème). Doublée, une première fois, par une lucarne clinique de Perez (23-24, 49ème). L'entrée, certes tardive, de Clarisse Mairot (un but, passe décisive, passage en force provoqué) a failli être salvatrice. Or, le double échec d'Horacek et le troisième but de l'ailière droite Eroskin ont scellé le succès d'une Espagne qui ressemblait vaguement à l'ensemble sorti sans gloire des Jeux de Paris, dès le premier tour. Alors que côté bleu, des interrogations affleurent : esprit olympique, es-tu encore là ? Reviendras-tu en temps et en heure ?

FRANCE – ESPAGNE : 27-28 (15-13)

Vendredi 22 novembre 2024, à Saint-Chamond. 2213 spectateurs. Arbitres : R. et P. Geraets (HOL).

FRANCE : Coatanéa 1/1 ; Flippes 1/1 ; Foppa 2/3 ; Horacek 2/7 (1/2 penalty) ; Nze Minko (capitaine) 4/6 (0/1 penalty) ; Valentini 6/6 ; puis Grandveau 1/1 ; O. Kanor 2/3 ; C. Lassource 2/2 ; D. Lassource 1/1 ; C. Mairot 1/1 ; Ondono ; Toublanc 3/4 (1/2 penaltys) ; Zaadi 1/3 (1/1 penalty). Gardiennes : Glauser (8 arrêts en 41 mn, dont 3 penaltys) puis Sako (2 arrêts en 19 mn, 0/1 tir). 2 minutes : Coatanéa (5'), Zaadi (20'), C. Lassource (54'). Sélectionneur : S. Gardillou.
Evolution du score : 2-0 (5') ; 6-1 (10') ; 7-3 (15') ; 10-5 (20') ; 13-8 (25') ; 17-14 (35') ; 17-14 (40') ; 19-18 (40') ; 21-21 (45') ; 23-25 (50') ; 25-26 (55').


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