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U19 M: la France battue par un Portugal plus collectif et moins dispendieux

France

vendredi 8 novembre 2024 - © Yves Michel

 5 min 26 de lecture

La veille, l'avalanche de buts et l'écart abyssal infligés à la Tunisie ne constituaient certainement pas une référence pour l'équipe de France. Elle l'a appris à ses dépens en s'inclinant (33-36) ce vendredi face au Portugal. Jamais, elle n'a été en mesure de trouver durablement les solutions pour tenir en respect son adversaire. Il faudra mettre encore plus d'intensité lors du 3ème match face à la Hongrie qui reste sur deux succès consécutifs. Un peu plus tôt dans la journée, à Villeurbanne, les U17 et leur nouveau coach Michaël Guigou n'ont pas raté leur entrée face aux plus jeunes des Hongrois.

La veille, la France ne s'était pas embarrassée de soigner sa différence de buts en faisant vivre un véritable calvaire à la Tunisie (46-21). La confrontation avait été pliée en un peu plus de dix minutes (12-1) et chacun dans l'équipe tricolore pouvait apprécier la qualité de ses stats. Notamment un certain Yoni Peyrabout (photo de tête), crédité d'un 10 sur 10 (dont deux tirs à 7m). Changement d'ambiance d'un jour à l'autre. Le Portugal présentait un tout autre niveau avec son ossature issue des trois clubs majeurs que compte le pays et des joueurs qui sont déjà bien repérés. Joao Lourenço, Rafa Vasconcelos et Miguel Mendes, pour ne citer que ces trois-là, sont de véritables talents dans la lignée des frères Costa ou de Luis Frade. 

Pour autant, les Tricolores ont bien démarré cette opposition, Gendronneau de loin, Rebel profitant des espaces laissés par la défense lusitanienne ont fait fructifier l'écart. Et puis, quelques échecs au tir, une incapacité persistante de perturber les mouvements adverses, notamment la fluidité entre les deux arrières latéraux, une trop grande précipitation et une certaine naïveté dans le contre vont mettre les joueurs de Franck Prouff en difficulté. Et le score va s'inverser. Pas de parade du côté de Djibril Sarré, une défense souvent en retard, les Français vont perdre le sens des réalités et se laisser distancer après deux exploits de Mendes (15-19 à la 23ème). Le replacement de Jacques Siwe (16 ans - 2.04 m) en position avancée, son aisance progressive à trouver des solutions de loin et son entente avec Simon Rebel vont premettre aux Bleuets de refaire une partie de leur retard peu avant la pause (19-21). Mais les Portugais n'avaient pas l'intention de lâcher prise. Ils vont le montrer dès l'entame du second acte en conservant longtemps cette avance de deux longueurs. Ils vont aussi profiter des carences adverses. Apathie de la défense, difficultés en attaque placée. Derrière le 9ème but de Lourenço (d'une insolente efficacité aux deux extrémités du terrain), la France perdait une nouvelle fois la balle. La sanction était immédiate avec quatre unités à combler dans les vingt dernières minutes. Ce qui ne sera jamais fait face à une formation plus sereine et plus appliquée. 

Les quelques arrêts de Johann Leroy entretiendront l'espoir mais son vis-à-vis Santiago Povoas lui rendra la pareille. Tristan Gourguechon (comme un peu plus tôt son partenaire à Dunkerque, Thibaut Guille) va se retrouver plusieurs fois en échec au tir. Rien ne va faire avancer la machine tricolore contre un chronomètre et un tableau d'affichage toujours en faveur du Portugal. Et pourtant, Léo Gendronneau et surtout Yoni Peyrabout vont réduire la différence juste avant d'entrer dans le money-time. C'est le gardien portugais qui mettra fin aux illusions des Bleuets de pouvoir réussir un incroyable hold-up. Le succès (33-36) revient à ceux qui ont démontré l'espace d'une soirée qu'un collectif n'était pas un alignement d'individualités. Cette discipline, cette cohésion est sans doute ce qui manque encore à leurs adversaires. 

Ce samedi, la France sera opposée à la Hongrie qui reste sur deux victoires dont la dernière (et c'est une surprise) n'a pas été si aisée à obtenir face à la Tunisie (29-27). Le Portugal est le grand favori désormais, pour remporter cette édition du Tiby. 

A Eaubonne, 2ème journée du tournoi Pierre Tiby, vendredi 8 novembre 2024
FRANCE - PORTUGAL    33 - 36    (MT: 19-21)
Evolution du score: 3-3 (5) 9-7 (10) 10-11 (15) 13-15 (20) 16-19 (25) 19-21 (MT) 22-24 (35) 24-28 (40) 26-30 (45) 28-32 (50) 32-34 (55) 33-36 (Fin)

Entrée réussie pour coach Guigou !

Michael Guigou avait le sourire à l'issue de la rencontre entre les U17 français et leurs homologues hongrois. Pour sa 1ère en tant que coach principal aux côtés de Philippe Schlatter, l'ancien ailier emblématique des Bleus débute par un succès (29-27). La rencontre a été intense et les Français ont du se battre jusqu'au bout pour mettre en échec un adversaire qui possède dans ses rangs de bonnes individualités. Dans cette catégorie d'âge, le souci majeur des techniciens tricolores est de multiplier les associations, de tester des joueurs tout en gardant une ligne directrice et un équilibre collectif. Les rotations ont été nombreuses et elles ont apporté leur lot d'enseignements. S'il fallait ressortir des prestations individuelles, on retiendra l'excellent comportement de Jean Baradat dans la cage (le Billérois n'a fait que confirmer tout le bien qu'on pensait de lui) derrière une défense globalement dans le timing, les impacts de l'arrière gauche de Chambéry Harold Metmer, l'opportunisme du demi-centre de Vernon Felipe Garcia ainsi que les courses bien conclues de l'ailier droit toulousain Zachary Dermigny. Le score n'a cessé de jouer au yoyo. Avec deux formations dos à dos à la pause (13-13), les Tricolores ont réalisé un break dès la reprise (16-13) avant d'encaisser un 0-4 en 5 minutes. Le dispositif défensif en 1-5 a fini par payer, quelques ballons ont été grattés et les Tricolores ont pu développer leur jeu rapide (23-21 à la 50è). Ces deux longueurs d'avance, les Français vont les conserver jusqu'au terme avec beaucoup de générosité dans l'engagement et de lucidité dans les intentions. Ce samedi (19h), 2ème confrontation avec les mêmes protagonistes à Bourgoin en tentant d'améliorer certains paramètres notamment la relation base arrière - pivots. 



Un autre ailier étrennait ses nouvelles fonctions à la tête d'une équipe de France Jeunes. Depuis quelques semaines, Guillaume Joli est passé des U17 aux moins de 21 ans et le groupe n'a pas choisi la facilité pour son 1er rendez-vous de la saison avec un voyage au Danemark. Lors du 1er match face aux Nordiques, les Tricolores se sont inclinés de justesse 30-29 mais espèrent prendre leur revanche ce samedi contre le même adversaire. 

U19 M: la France battue par un Portugal plus collectif et moins dispendieux 

France

vendredi 8 novembre 2024 - © Yves Michel

 5 min 26 de lecture

La veille, l'avalanche de buts et l'écart abyssal infligés à la Tunisie ne constituaient certainement pas une référence pour l'équipe de France. Elle l'a appris à ses dépens en s'inclinant (33-36) ce vendredi face au Portugal. Jamais, elle n'a été en mesure de trouver durablement les solutions pour tenir en respect son adversaire. Il faudra mettre encore plus d'intensité lors du 3ème match face à la Hongrie qui reste sur deux succès consécutifs. Un peu plus tôt dans la journée, à Villeurbanne, les U17 et leur nouveau coach Michaël Guigou n'ont pas raté leur entrée face aux plus jeunes des Hongrois.

La veille, la France ne s'était pas embarrassée de soigner sa différence de buts en faisant vivre un véritable calvaire à la Tunisie (46-21). La confrontation avait été pliée en un peu plus de dix minutes (12-1) et chacun dans l'équipe tricolore pouvait apprécier la qualité de ses stats. Notamment un certain Yoni Peyrabout (photo de tête), crédité d'un 10 sur 10 (dont deux tirs à 7m). Changement d'ambiance d'un jour à l'autre. Le Portugal présentait un tout autre niveau avec son ossature issue des trois clubs majeurs que compte le pays et des joueurs qui sont déjà bien repérés. Joao Lourenço, Rafa Vasconcelos et Miguel Mendes, pour ne citer que ces trois-là, sont de véritables talents dans la lignée des frères Costa ou de Luis Frade. 

Pour autant, les Tricolores ont bien démarré cette opposition, Gendronneau de loin, Rebel profitant des espaces laissés par la défense lusitanienne ont fait fructifier l'écart. Et puis, quelques échecs au tir, une incapacité persistante de perturber les mouvements adverses, notamment la fluidité entre les deux arrières latéraux, une trop grande précipitation et une certaine naïveté dans le contre vont mettre les joueurs de Franck Prouff en difficulté. Et le score va s'inverser. Pas de parade du côté de Djibril Sarré, une défense souvent en retard, les Français vont perdre le sens des réalités et se laisser distancer après deux exploits de Mendes (15-19 à la 23ème). Le replacement de Jacques Siwe (16 ans - 2.04 m) en position avancée, son aisance progressive à trouver des solutions de loin et son entente avec Simon Rebel vont premettre aux Bleuets de refaire une partie de leur retard peu avant la pause (19-21). Mais les Portugais n'avaient pas l'intention de lâcher prise. Ils vont le montrer dès l'entame du second acte en conservant longtemps cette avance de deux longueurs. Ils vont aussi profiter des carences adverses. Apathie de la défense, difficultés en attaque placée. Derrière le 9ème but de Lourenço (d'une insolente efficacité aux deux extrémités du terrain), la France perdait une nouvelle fois la balle. La sanction était immédiate avec quatre unités à combler dans les vingt dernières minutes. Ce qui ne sera jamais fait face à une formation plus sereine et plus appliquée. 

Les quelques arrêts de Johann Leroy entretiendront l'espoir mais son vis-à-vis Santiago Povoas lui rendra la pareille. Tristan Gourguechon (comme un peu plus tôt son partenaire à Dunkerque, Thibaut Guille) va se retrouver plusieurs fois en échec au tir. Rien ne va faire avancer la machine tricolore contre un chronomètre et un tableau d'affichage toujours en faveur du Portugal. Et pourtant, Léo Gendronneau et surtout Yoni Peyrabout vont réduire la différence juste avant d'entrer dans le money-time. C'est le gardien portugais qui mettra fin aux illusions des Bleuets de pouvoir réussir un incroyable hold-up. Le succès (33-36) revient à ceux qui ont démontré l'espace d'une soirée qu'un collectif n'était pas un alignement d'individualités. Cette discipline, cette cohésion est sans doute ce qui manque encore à leurs adversaires. 

Ce samedi, la France sera opposée à la Hongrie qui reste sur deux victoires dont la dernière (et c'est une surprise) n'a pas été si aisée à obtenir face à la Tunisie (29-27). Le Portugal est le grand favori désormais, pour remporter cette édition du Tiby. 

A Eaubonne, 2ème journée du tournoi Pierre Tiby, vendredi 8 novembre 2024
FRANCE - PORTUGAL    33 - 36    (MT: 19-21)
Evolution du score: 3-3 (5) 9-7 (10) 10-11 (15) 13-15 (20) 16-19 (25) 19-21 (MT) 22-24 (35) 24-28 (40) 26-30 (45) 28-32 (50) 32-34 (55) 33-36 (Fin)

Entrée réussie pour coach Guigou !

Michael Guigou avait le sourire à l'issue de la rencontre entre les U17 français et leurs homologues hongrois. Pour sa 1ère en tant que coach principal aux côtés de Philippe Schlatter, l'ancien ailier emblématique des Bleus débute par un succès (29-27). La rencontre a été intense et les Français ont du se battre jusqu'au bout pour mettre en échec un adversaire qui possède dans ses rangs de bonnes individualités. Dans cette catégorie d'âge, le souci majeur des techniciens tricolores est de multiplier les associations, de tester des joueurs tout en gardant une ligne directrice et un équilibre collectif. Les rotations ont été nombreuses et elles ont apporté leur lot d'enseignements. S'il fallait ressortir des prestations individuelles, on retiendra l'excellent comportement de Jean Baradat dans la cage (le Billérois n'a fait que confirmer tout le bien qu'on pensait de lui) derrière une défense globalement dans le timing, les impacts de l'arrière gauche de Chambéry Harold Metmer, l'opportunisme du demi-centre de Vernon Felipe Garcia ainsi que les courses bien conclues de l'ailier droit toulousain Zachary Dermigny. Le score n'a cessé de jouer au yoyo. Avec deux formations dos à dos à la pause (13-13), les Tricolores ont réalisé un break dès la reprise (16-13) avant d'encaisser un 0-4 en 5 minutes. Le dispositif défensif en 1-5 a fini par payer, quelques ballons ont été grattés et les Tricolores ont pu développer leur jeu rapide (23-21 à la 50è). Ces deux longueurs d'avance, les Français vont les conserver jusqu'au terme avec beaucoup de générosité dans l'engagement et de lucidité dans les intentions. Ce samedi (19h), 2ème confrontation avec les mêmes protagonistes à Bourgoin en tentant d'améliorer certains paramètres notamment la relation base arrière - pivots. 



Un autre ailier étrennait ses nouvelles fonctions à la tête d'une équipe de France Jeunes. Depuis quelques semaines, Guillaume Joli est passé des U17 aux moins de 21 ans et le groupe n'a pas choisi la facilité pour son 1er rendez-vous de la saison avec un voyage au Danemark. Lors du 1er match face aux Nordiques, les Tricolores se sont inclinés de justesse 30-29 mais espèrent prendre leur revanche ce samedi contre le même adversaire.