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Jean Baradat attentif à Michaël Guigou

International

dimanche 3 novembre 2024 - © Yves Michel

 6 min 33 de lecture

Semaine internationale pour tout le monde ! Pour les "A" mais également pour les trois catégories de la filière Jeunes. Chez les moins de 17 ans, Jean Baradat est désormais habitué à ces rassemblements. Avec ses partenaires, le gardien de Billère va désormais suivre les conseils de Michaël Guigou, nommé il y a quelques semaines, à la tête de la sélection.

A Pau-Billère, dans un environnement où le rugby (Top 14), le football (Ligue 2) et le basket (Pro B) étendent leur puissance depuis des décennies, le handball parvient à jouer des coudes. Il y a un club qui évolue en Proligue mais surtout il y a sept ans, l'installation du Pôle Excellence dirigé par Arnaud Villedieu, a contribué à l’éclosion de quelques talents. Parmi eux, le gardien Jean Baradat, sélectionné en équipe de France U17. 

Sur la durée d’un match avec les moins de 18 ans de Billère, Jean Baradat est constamment en éveil. Toujours prompt à anticiper le moindre mouvement adverse, à encourager ses partenaires ou passer quelques consignes bien senties à ses défenseurs. Le gardien de but est un des leaders de cette équipe qu’il décrit lui-même comme « une bande de potes avec qui je joue depuis l’école de hand. Il y a des liens forts qui nous unissent et cela me fait plaisir de les avoir avec moi. En plus, j’en côtoie certains toute la semaine au pôle de Pau. » L’intéressé est décrit comme un modèle de sociabilité, passionné et parvenant à s’acclimater partout où il passe. « En sélection, on n’en est qu’au début. On apprend à se connaître mais j’ai déjà noué quelques affinités.» Chez les Bleuets, Guillaume Joli jusque-là patron des U17 en a fait un de ses éléments de base puisque le Béarnais a participé à chaque regroupement. Pour lui, le handball s’est présenté comme une évidence inspirée par des antécédents familiaux. Laure, la maman a évolué jusqu’en 2014 à Bordes à quelques kilomètres de la maison, Éric, le papa s’est tourné très rapidement vers le coaching, chez les féminines, comme adjoint en France A puis responsable des U20 et de la filière. « Forcément, je suis un peu né là-dedans. En plus mon frère Alexandre (de 16 mois son aîné) a pratiqué avant moi. Je n’ai pas du tout été influencé, j’aurais pu faire un autre sport, je me suis même essayé au judo mais je n’y ai pas passé plus d’une semaine. Le hand s’est imposé. » Au moment où tous les gamins aspirent à courir ballon en main et terminer leur action par un tir ou une passe, lui, préfère se cantonner dans les 6 mètres. « J’avais surtout envie d'accompagner mon frère et ses copains. Il manquait un gardien, je me suis mis dans les buts et cela m’a plu. C’est vraiment un poste à part. Je m’y retrouve plutôt bien. Le fait d’être un peu seul face à moi-même, d’avoir à prendre très vite une décision, c’est intéressant. Et puis, il y a tout le travail de placement avec la défense. »



Ce besoin d’avoir des repères, Jean Baradat l’optimisait dans la relation qu’il avait au quotidien avec Alexandre. Sauf qu’à la sortie du pôle, l’aîné (photo ci-dessus) a déménagé sur Cesson-Rennes où il a intégré le centre de formation. « Je suis vraiment content pour lui, il a franchi un nouveau cap et son niveau va s’en ressentir. D’ailleurs, depuis le début de la saison, il a eu l’occasion d’être dans le groupe avec les pros en Starligue. C’est vraiment cool. Il n’y a jamais eu de rivalité entre nous puisqu’on n’occupe pas le même poste. Mais j’aimerais qu’un jour, on se retrouve face à face. J’attends ça avec impatience (rires). » Les deux frangins suivent la trajectoire idéale. Et pour chacun, le bonus de la parenthèse tricolore. Avec les U19, Alexandre disputera en fin de semaine le tournoi Pierre Tiby à Eaubonne, alors que Jean remettra sa tunique pour un double France-Hongrie dans la région lyonnaise. Avec sur le banc, Michael Guigou et un nouveau staff. « Un grand monsieur du handball. J’ai ressenti la même chose l’an passé avec Guillaume Joli. Je pense que cela va se faire dans la continuité de ce qui existait. C’est vrai que quand une personnalité comme ça, s’adresse à toi, cela impressionne un peu mais c’est une vraie chance ! Il va nous faire partager ce qu’il a connu. J’ai vraiment hâte d’y être. » Du haut de ses bientôt 17 ans (en janvier prochain), Jean Baradat sait parfaitement où il veut aller. Au terme de sa 4ème année au pôle de Pau. « L’idéal serait bien-sûr d’intégrer un centre de formation mais je ne veux pas me précipiter. Surtout parce que le poste de gardien demande de l’expérience. J’aimerais aussi ‘’gratter’’ du temps de jeu avec la N1. Je m’entraîne avec eux et c’est aussi ça qui peut me faire progresser.» Quand on vous dit que ce petit là, élève de terminale avec un an d’avance, a de la suite dans les idées ! 



"Mika" dans son élément 

Cette semaine, Michael Guigou endosse officiellement le costume d’entraîneur principal de la sélection des moins de 17 français, en remplacement de Guillaume Joli promu à la tête des U21. Bien avant qu’il ne stoppe sa carrière de joueur en juin 2022, l’ancien ailier gauche s’était déjà consacré à la formation avec les jeunes de Montpellier. Il a enchaîné avec ceux de Nîmes et participé à des rassemblements fédéraux. «Guillaume Joli m’avait invité à plusieurs reprises dans le staff des U17, notamment la saison dernière au tournoi méditerranéen. Transmettre mon expérience auprès de ces jeunes m’est apparu comme une évidence et j’avais surtout envie de le faire progressivement. » Après les Jeux de Paris, tout s’est précipité avec la nomination de Yohan Delattre comme adjoint de Guillaume Gille chez les ‘’A’’. « J’ai toujours dit à Pascal Bourgeais (le DTN) et Jacky Bertholet (le responsable du Parcours de Performance Fédéral masculin) que j’étais intéressé. L’opportunité d’accompagner les plus jeunes s’est présentée, je l’ai saisie. » Le travail est collectif. Pour l’épauler, Michael Guigou pourra compter sur l’expertise de Philippe Schlatter, responsable depuis plus d’un quart de siècle du pôle Espoirs Grand-Est et reconnu comme un des techniciens parmi les plus avisés en matière de détection. « Je le connais depuis longtemps et j’ai toujours été sensible à sa réflexion au sujet des jeunes et de l’évolution du handball, sa façon de prôner un accompagnement global regroupant le mental, le physique, la technique, le tactique et la psychologie. » La complémentarité entre les deux hommes peut être la clé de la réussite du duo qu’ils vont former. « J’apporte mon vécu de joueur de haut niveau. Je suis vraiment excité de retrouver tous ces jeunes, de percevoir leur sensibilité et de répondre à leurs questions. Je récupère cette génération (essentiellement des 2008) sur sa 2ème année. Mon souhait est qu’ils aient un maximum de savoir-faire, qu’ils soient conscients de leurs forces et de leurs faiblesses pour ensuite aller chercher des résultats dans les catégories supérieures. » D’où l’importance de ce 1er regroupement programmé dès ce lundi à Lyon avec vendredi à Villeurbanne et samedi à Bourgoin, une double confrontation face à la Hongrie. 

Les U17 français : 
Gardiens : Jean Baradat (Billère) Elouan Brocandel (Massy) Jules Spinner (Sélestat) 
Pivots : Ougninsa Aletcheredji (Créteil) Nathan Brunon (Chambéry) Jordan Fluet (Nîmes) 
DC : Noé Calbry (Sarrebourg) Felipe Garcia (Vernon-St Marcel) Antoine Toni (Ivry)
ARG : Jean-Mayeck Josaphat (Ivry) Harold Metmer (Chambéry) Alexis Riva (Billère)
ARD : Emilien Montauban (Ivry) Mory Touré (Tremblay)
ALG : Isaac Maurice (Billy-Montigny) Lucas Vaillant (Sélestat)
ALD : Elian Da Costa-Ferrer (Dijon) Zachary Dermigny (Toulouse)
Encadrement : Michael Guigou, Philippe Schlatter, Renaud Boulanger, Bruno Potard

L'actualité des U21 et des U19

Jean Baradat attentif à Michaël Guigou 

International

dimanche 3 novembre 2024 - © Yves Michel

 6 min 33 de lecture

Semaine internationale pour tout le monde ! Pour les "A" mais également pour les trois catégories de la filière Jeunes. Chez les moins de 17 ans, Jean Baradat est désormais habitué à ces rassemblements. Avec ses partenaires, le gardien de Billère va désormais suivre les conseils de Michaël Guigou, nommé il y a quelques semaines, à la tête de la sélection.

A Pau-Billère, dans un environnement où le rugby (Top 14), le football (Ligue 2) et le basket (Pro B) étendent leur puissance depuis des décennies, le handball parvient à jouer des coudes. Il y a un club qui évolue en Proligue mais surtout il y a sept ans, l'installation du Pôle Excellence dirigé par Arnaud Villedieu, a contribué à l’éclosion de quelques talents. Parmi eux, le gardien Jean Baradat, sélectionné en équipe de France U17. 

Sur la durée d’un match avec les moins de 18 ans de Billère, Jean Baradat est constamment en éveil. Toujours prompt à anticiper le moindre mouvement adverse, à encourager ses partenaires ou passer quelques consignes bien senties à ses défenseurs. Le gardien de but est un des leaders de cette équipe qu’il décrit lui-même comme « une bande de potes avec qui je joue depuis l’école de hand. Il y a des liens forts qui nous unissent et cela me fait plaisir de les avoir avec moi. En plus, j’en côtoie certains toute la semaine au pôle de Pau. » L’intéressé est décrit comme un modèle de sociabilité, passionné et parvenant à s’acclimater partout où il passe. « En sélection, on n’en est qu’au début. On apprend à se connaître mais j’ai déjà noué quelques affinités.» Chez les Bleuets, Guillaume Joli jusque-là patron des U17 en a fait un de ses éléments de base puisque le Béarnais a participé à chaque regroupement. Pour lui, le handball s’est présenté comme une évidence inspirée par des antécédents familiaux. Laure, la maman a évolué jusqu’en 2014 à Bordes à quelques kilomètres de la maison, Éric, le papa s’est tourné très rapidement vers le coaching, chez les féminines, comme adjoint en France A puis responsable des U20 et de la filière. « Forcément, je suis un peu né là-dedans. En plus mon frère Alexandre (de 16 mois son aîné) a pratiqué avant moi. Je n’ai pas du tout été influencé, j’aurais pu faire un autre sport, je me suis même essayé au judo mais je n’y ai pas passé plus d’une semaine. Le hand s’est imposé. » Au moment où tous les gamins aspirent à courir ballon en main et terminer leur action par un tir ou une passe, lui, préfère se cantonner dans les 6 mètres. « J’avais surtout envie d'accompagner mon frère et ses copains. Il manquait un gardien, je me suis mis dans les buts et cela m’a plu. C’est vraiment un poste à part. Je m’y retrouve plutôt bien. Le fait d’être un peu seul face à moi-même, d’avoir à prendre très vite une décision, c’est intéressant. Et puis, il y a tout le travail de placement avec la défense. »



Ce besoin d’avoir des repères, Jean Baradat l’optimisait dans la relation qu’il avait au quotidien avec Alexandre. Sauf qu’à la sortie du pôle, l’aîné (photo ci-dessus) a déménagé sur Cesson-Rennes où il a intégré le centre de formation. « Je suis vraiment content pour lui, il a franchi un nouveau cap et son niveau va s’en ressentir. D’ailleurs, depuis le début de la saison, il a eu l’occasion d’être dans le groupe avec les pros en Starligue. C’est vraiment cool. Il n’y a jamais eu de rivalité entre nous puisqu’on n’occupe pas le même poste. Mais j’aimerais qu’un jour, on se retrouve face à face. J’attends ça avec impatience (rires). » Les deux frangins suivent la trajectoire idéale. Et pour chacun, le bonus de la parenthèse tricolore. Avec les U19, Alexandre disputera en fin de semaine le tournoi Pierre Tiby à Eaubonne, alors que Jean remettra sa tunique pour un double France-Hongrie dans la région lyonnaise. Avec sur le banc, Michael Guigou et un nouveau staff. « Un grand monsieur du handball. J’ai ressenti la même chose l’an passé avec Guillaume Joli. Je pense que cela va se faire dans la continuité de ce qui existait. C’est vrai que quand une personnalité comme ça, s’adresse à toi, cela impressionne un peu mais c’est une vraie chance ! Il va nous faire partager ce qu’il a connu. J’ai vraiment hâte d’y être. » Du haut de ses bientôt 17 ans (en janvier prochain), Jean Baradat sait parfaitement où il veut aller. Au terme de sa 4ème année au pôle de Pau. « L’idéal serait bien-sûr d’intégrer un centre de formation mais je ne veux pas me précipiter. Surtout parce que le poste de gardien demande de l’expérience. J’aimerais aussi ‘’gratter’’ du temps de jeu avec la N1. Je m’entraîne avec eux et c’est aussi ça qui peut me faire progresser.» Quand on vous dit que ce petit là, élève de terminale avec un an d’avance, a de la suite dans les idées ! 



"Mika" dans son élément 

Cette semaine, Michael Guigou endosse officiellement le costume d’entraîneur principal de la sélection des moins de 17 français, en remplacement de Guillaume Joli promu à la tête des U21. Bien avant qu’il ne stoppe sa carrière de joueur en juin 2022, l’ancien ailier gauche s’était déjà consacré à la formation avec les jeunes de Montpellier. Il a enchaîné avec ceux de Nîmes et participé à des rassemblements fédéraux. «Guillaume Joli m’avait invité à plusieurs reprises dans le staff des U17, notamment la saison dernière au tournoi méditerranéen. Transmettre mon expérience auprès de ces jeunes m’est apparu comme une évidence et j’avais surtout envie de le faire progressivement. » Après les Jeux de Paris, tout s’est précipité avec la nomination de Yohan Delattre comme adjoint de Guillaume Gille chez les ‘’A’’. « J’ai toujours dit à Pascal Bourgeais (le DTN) et Jacky Bertholet (le responsable du Parcours de Performance Fédéral masculin) que j’étais intéressé. L’opportunité d’accompagner les plus jeunes s’est présentée, je l’ai saisie. » Le travail est collectif. Pour l’épauler, Michael Guigou pourra compter sur l’expertise de Philippe Schlatter, responsable depuis plus d’un quart de siècle du pôle Espoirs Grand-Est et reconnu comme un des techniciens parmi les plus avisés en matière de détection. « Je le connais depuis longtemps et j’ai toujours été sensible à sa réflexion au sujet des jeunes et de l’évolution du handball, sa façon de prôner un accompagnement global regroupant le mental, le physique, la technique, le tactique et la psychologie. » La complémentarité entre les deux hommes peut être la clé de la réussite du duo qu’ils vont former. « J’apporte mon vécu de joueur de haut niveau. Je suis vraiment excité de retrouver tous ces jeunes, de percevoir leur sensibilité et de répondre à leurs questions. Je récupère cette génération (essentiellement des 2008) sur sa 2ème année. Mon souhait est qu’ils aient un maximum de savoir-faire, qu’ils soient conscients de leurs forces et de leurs faiblesses pour ensuite aller chercher des résultats dans les catégories supérieures. » D’où l’importance de ce 1er regroupement programmé dès ce lundi à Lyon avec vendredi à Villeurbanne et samedi à Bourgoin, une double confrontation face à la Hongrie. 

Les U17 français : 
Gardiens : Jean Baradat (Billère) Elouan Brocandel (Massy) Jules Spinner (Sélestat) 
Pivots : Ougninsa Aletcheredji (Créteil) Nathan Brunon (Chambéry) Jordan Fluet (Nîmes) 
DC : Noé Calbry (Sarrebourg) Felipe Garcia (Vernon-St Marcel) Antoine Toni (Ivry)
ARG : Jean-Mayeck Josaphat (Ivry) Harold Metmer (Chambéry) Alexis Riva (Billère)
ARD : Emilien Montauban (Ivry) Mory Touré (Tremblay)
ALG : Isaac Maurice (Billy-Montigny) Lucas Vaillant (Sélestat)
ALD : Elian Da Costa-Ferrer (Dijon) Zachary Dermigny (Toulouse)
Encadrement : Michael Guigou, Philippe Schlatter, Renaud Boulanger, Bruno Potard

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