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Paris sait voyager avec efficacité

Champion's League

mercredi 10 mai 2023 - © Yves Michel

 5 min 36 de lecture

Grâce aux parades de son gardien Jannick Green et aux coups étincelants d'Elohim Prandi, le PSG a bien négocié son déplacement à Kiel en quarts de finale aller de la Ligue des Champions (27-31). Si la semaine prochaine, les Parisiens restent aussi sérieux que ce mercredi et parviennent à valider à domicile à Coubertin leur suprématie sur les Allemands, le chemin vers le Final Four à Cologne sera parfaitement balisé.

Ce début mai, il fait encore frais sur les bords de la Baltique et quand en plus, les courants d’air climatisent la Wunderino Arena, les supporters de Kiel ont la mine des mauvais jours. Et ce mercredi, on ne peut pas dire que les fans de l’actuel co-leader de la Bundesliga aient passé une excellente soirée. Le mur blanc s’est plutôt lézardé face à une équipe du PSG qui a parfaitement mené son déplacement en Allemagne. Même si par moments (assez rares), les hommes de Raul Gonzalez ont pris quelques initiatives qui auraient pu leur coûter cher, la façon dont ils ont géré la rencontre est des plus satisfaisantes. Souvent en tête au tableau d’affichage, ils ont su donner le coup de rein nécessaire dans les dix dernières minutes pour s’offrir une avance conséquente et ces quatre buts d’écart (27-31) qui devraient leur permettre d’aborder le match retour mercredi prochain à Coubertin avec sérénité. Rien n’est joué avant les 60 minutes (ou plus) qui leur restent à traverser mais la route vers le Final Four de Cologne est toute tracée. 

Depuis le début de la saison, elles ne sont pas nombreuses les équipes qui se sont offertes le luxe d’aller s’imposer à la Wunderino Arena. Et pourtant, sans trop fanfaronner, le PSG caressait ce dessein. Il fallait pour cela réunir tous les ingrédients pour que les évènements basculent dans le bon sens. Tout d’abord, qu’au moins un des gardiens soit au rendez-vous. Et à côté d’un Andreas Palicka qui n’est pas encore parfaitement remis d’une lésion musculaire, Jannick Green n’a pas raté sa mise en scène. Le portier danois retrouvait face à lui, son compatriote Nicklas Landin. Les deux hommes ont certes rendu la même feuille de route avec douze arrêts à leur actif et le même pourcentage d’efficacité (33%), mais c’est celui qui cette saison porte les couleurs du PSG qui s’est montré plus régulier sur l’ensemble de la rencontre, Landin étant plutôt éteint dans ces dix dernières minutes lorsque Paris a fait la différence. 

Car sur l’entame, ils se sont neutralisés. D’où un début de match avec peu de pertes de balle et peu de buts. Paris mieux articulé mettra le temps nécessaire à faire le break et aura l’intelligence de pousser les Allemands à la faute. Exemple cette 2ème exclusion temporaire infligée à Pekeler après seulement 23 minutes. Si parfois, en cette fin de 1er acte, la défense parisienne va connaître quelques absences, elle saura garder des ressources et contrer le jeu à 7 contre 6 de son adversaire. 


En attaque, si Elohim Prandi, comme passeur, comme point de fixation mais surtout comme buteur (6 réalisations à son actif) s’est brillamment illustré, la répartition des tâches a également bien fonctionné. Dans le couloir droit, Denis Kristopans, monsieur 100% (avant sa sortie définitive et une 3ème exclusion bien sévère) et Ferran Solé, avec autant de buts inscrits se sont montrés très efficaces. Tout comme le pivot Kamil Syprzak à 6 et 7 mètres. Avec ces quatre-là, le PSG n’a jamais lâché son étreinte. Ajoutez à cela quelques coups de génie du feu follet Luc Steins, l’argument est tout trouvé pour expliquer qu’à certains moments, le THW Kiel a paru dépassé, incapable de réagir au point de lâcher des ballons importants. Paris a connu ce type de faiblesses mais elles ont été moins préjudiciables. Avant d’entamer les dix fameuses dernières minutes, les champions de France étaient devant mais leur avance était précaire (22-23). En deux minutes conclues par un ballon catapulté dans la cage vide par Jannick Green, ils vont faire la différence (+3). Et les Allemands seront incapables de réagir. Même si Sander Sagosen (meilleur réalisateur de la soirée avec 9 buts) ou Patrick Wiencek vont tenter de sonner la révolte. Paris restera suffisamment concentré pour maintenir son avantage et même l’accentuer, profitant en face, d’une certaine démobilisation. Kiel battu (27-31) quittera son parquet sous les sifflets d’un public peu enclin à avaler cette déconvenue. 

Les revirements jalonnent l’histoire de la Ligue des Champions. Donc si tous les voyants sont favorables à Paris pour entrevoir Cologne et le Final Four, ce match retour à Coubertin, il faudra l’aborder avec la même intention, la même volonté pour le gagner. Car dans une semaine, Filip Jicha et son équipe joueront une sorte de quitte ou double. Et sur un fâcheux malentendu, tout peut se passer. 



Réactions dans le camp parisien (source: psg.fr)

Raul Gonzalez (coach) « Ce n’était pas facile entre l’ambiance et la qualité de Kiel. On a bien joué dans tous les secteurs. Mais rien n’est joué. Il faut terminer le travail à Paris. On a gagné de quatre buts, mais Kiel peut renverser la situation. Nous allons devoir rester concentrés. On va se reposer un peu. Il y avait de la pression. On va analyser le match pour voir s’il faut changer des choses. Si on joue comme ça mercredi prochain, on pourra se qualifier. »

Elohim Prandi (arrière gauche) « On a mis toute l’intensité possible. On peut encore corriger des choses, mais ce +4 est très important, même si rien n’est encore fait. Il ne faudra pas nous reposer sur notre avance au match retour, nous devons également nous imposer. Les supporters étaient très chauds ! Mais on n’est pas sortis de notre match. On doit continuer comme ça. On a fait une grosse mi-temps, mais il en reste une deuxième. On aura l’avantage du terrain, mais si on ne met pas les ingrédients, ça ne servira à rien. »

Quart de finale aller de la Ligue des Champions 
A Kiel (Allemagne), Wunderino Arena, mercredi 10 mai 2023

THW Kiel – Paris St Germain HB          27 – 31  (mi-temps : 12-13)

Arbitres : Vaidas Mazeika & Mindaugas Gatelis (Lituanie)

Evolution du score : 2-2 (5è) 4-5 (10è) 6-6 (15è) 8-7 (20è) 8-10 (25è) 12-13 (MT) 12-15 (35è) 15-18 (40è) 20-20 (45è) 23-25 (50è) 24-27 (55è) 27-31 (FIN)

Les autres quarts de finale 

Ce mercredi 
Wisla Plock (Pol) – SC Magdebourg (All)     22-22  (MT: 9-12)
Ce jeudi
Veszprém KSE (Hon) – KS Kielce (Pol)       29-29  (MT: 13-16)
GOG Handbold (Dan) – FC Barcelone (Esp)    30-37    (MT: 15-19)

Paris sait voyager avec efficacité  

Champion's League

mercredi 10 mai 2023 - © Yves Michel

 5 min 36 de lecture

Grâce aux parades de son gardien Jannick Green et aux coups étincelants d'Elohim Prandi, le PSG a bien négocié son déplacement à Kiel en quarts de finale aller de la Ligue des Champions (27-31). Si la semaine prochaine, les Parisiens restent aussi sérieux que ce mercredi et parviennent à valider à domicile à Coubertin leur suprématie sur les Allemands, le chemin vers le Final Four à Cologne sera parfaitement balisé.

Ce début mai, il fait encore frais sur les bords de la Baltique et quand en plus, les courants d’air climatisent la Wunderino Arena, les supporters de Kiel ont la mine des mauvais jours. Et ce mercredi, on ne peut pas dire que les fans de l’actuel co-leader de la Bundesliga aient passé une excellente soirée. Le mur blanc s’est plutôt lézardé face à une équipe du PSG qui a parfaitement mené son déplacement en Allemagne. Même si par moments (assez rares), les hommes de Raul Gonzalez ont pris quelques initiatives qui auraient pu leur coûter cher, la façon dont ils ont géré la rencontre est des plus satisfaisantes. Souvent en tête au tableau d’affichage, ils ont su donner le coup de rein nécessaire dans les dix dernières minutes pour s’offrir une avance conséquente et ces quatre buts d’écart (27-31) qui devraient leur permettre d’aborder le match retour mercredi prochain à Coubertin avec sérénité. Rien n’est joué avant les 60 minutes (ou plus) qui leur restent à traverser mais la route vers le Final Four de Cologne est toute tracée. 

Depuis le début de la saison, elles ne sont pas nombreuses les équipes qui se sont offertes le luxe d’aller s’imposer à la Wunderino Arena. Et pourtant, sans trop fanfaronner, le PSG caressait ce dessein. Il fallait pour cela réunir tous les ingrédients pour que les évènements basculent dans le bon sens. Tout d’abord, qu’au moins un des gardiens soit au rendez-vous. Et à côté d’un Andreas Palicka qui n’est pas encore parfaitement remis d’une lésion musculaire, Jannick Green n’a pas raté sa mise en scène. Le portier danois retrouvait face à lui, son compatriote Nicklas Landin. Les deux hommes ont certes rendu la même feuille de route avec douze arrêts à leur actif et le même pourcentage d’efficacité (33%), mais c’est celui qui cette saison porte les couleurs du PSG qui s’est montré plus régulier sur l’ensemble de la rencontre, Landin étant plutôt éteint dans ces dix dernières minutes lorsque Paris a fait la différence. 

Car sur l’entame, ils se sont neutralisés. D’où un début de match avec peu de pertes de balle et peu de buts. Paris mieux articulé mettra le temps nécessaire à faire le break et aura l’intelligence de pousser les Allemands à la faute. Exemple cette 2ème exclusion temporaire infligée à Pekeler après seulement 23 minutes. Si parfois, en cette fin de 1er acte, la défense parisienne va connaître quelques absences, elle saura garder des ressources et contrer le jeu à 7 contre 6 de son adversaire. 


En attaque, si Elohim Prandi, comme passeur, comme point de fixation mais surtout comme buteur (6 réalisations à son actif) s’est brillamment illustré, la répartition des tâches a également bien fonctionné. Dans le couloir droit, Denis Kristopans, monsieur 100% (avant sa sortie définitive et une 3ème exclusion bien sévère) et Ferran Solé, avec autant de buts inscrits se sont montrés très efficaces. Tout comme le pivot Kamil Syprzak à 6 et 7 mètres. Avec ces quatre-là, le PSG n’a jamais lâché son étreinte. Ajoutez à cela quelques coups de génie du feu follet Luc Steins, l’argument est tout trouvé pour expliquer qu’à certains moments, le THW Kiel a paru dépassé, incapable de réagir au point de lâcher des ballons importants. Paris a connu ce type de faiblesses mais elles ont été moins préjudiciables. Avant d’entamer les dix fameuses dernières minutes, les champions de France étaient devant mais leur avance était précaire (22-23). En deux minutes conclues par un ballon catapulté dans la cage vide par Jannick Green, ils vont faire la différence (+3). Et les Allemands seront incapables de réagir. Même si Sander Sagosen (meilleur réalisateur de la soirée avec 9 buts) ou Patrick Wiencek vont tenter de sonner la révolte. Paris restera suffisamment concentré pour maintenir son avantage et même l’accentuer, profitant en face, d’une certaine démobilisation. Kiel battu (27-31) quittera son parquet sous les sifflets d’un public peu enclin à avaler cette déconvenue. 

Les revirements jalonnent l’histoire de la Ligue des Champions. Donc si tous les voyants sont favorables à Paris pour entrevoir Cologne et le Final Four, ce match retour à Coubertin, il faudra l’aborder avec la même intention, la même volonté pour le gagner. Car dans une semaine, Filip Jicha et son équipe joueront une sorte de quitte ou double. Et sur un fâcheux malentendu, tout peut se passer. 



Réactions dans le camp parisien (source: psg.fr)

Raul Gonzalez (coach) « Ce n’était pas facile entre l’ambiance et la qualité de Kiel. On a bien joué dans tous les secteurs. Mais rien n’est joué. Il faut terminer le travail à Paris. On a gagné de quatre buts, mais Kiel peut renverser la situation. Nous allons devoir rester concentrés. On va se reposer un peu. Il y avait de la pression. On va analyser le match pour voir s’il faut changer des choses. Si on joue comme ça mercredi prochain, on pourra se qualifier. »

Elohim Prandi (arrière gauche) « On a mis toute l’intensité possible. On peut encore corriger des choses, mais ce +4 est très important, même si rien n’est encore fait. Il ne faudra pas nous reposer sur notre avance au match retour, nous devons également nous imposer. Les supporters étaient très chauds ! Mais on n’est pas sortis de notre match. On doit continuer comme ça. On a fait une grosse mi-temps, mais il en reste une deuxième. On aura l’avantage du terrain, mais si on ne met pas les ingrédients, ça ne servira à rien. »

Quart de finale aller de la Ligue des Champions 
A Kiel (Allemagne), Wunderino Arena, mercredi 10 mai 2023

THW Kiel – Paris St Germain HB          27 – 31  (mi-temps : 12-13)

Arbitres : Vaidas Mazeika & Mindaugas Gatelis (Lituanie)

Evolution du score : 2-2 (5è) 4-5 (10è) 6-6 (15è) 8-7 (20è) 8-10 (25è) 12-13 (MT) 12-15 (35è) 15-18 (40è) 20-20 (45è) 23-25 (50è) 24-27 (55è) 27-31 (FIN)

Les autres quarts de finale 

Ce mercredi 
Wisla Plock (Pol) – SC Magdebourg (All)     22-22  (MT: 9-12)
Ce jeudi
Veszprém KSE (Hon) – KS Kielce (Pol)       29-29  (MT: 13-16)
GOG Handbold (Dan) – FC Barcelone (Esp)    30-37    (MT: 15-19)

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Le match

 mercredi 10 mai 2023

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 27 | Buts : 9 | Pd : 5 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 12 | Arr Tot : 13 / 37 (35,1 %)