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Laurent Puigségur et le don d'ubiquité

Division 2F

mardi 4 avril 2023 - © Yves Michel

 6 min 31 de lecture

Depuis deux mois, Laurent Puigségur partage son temps sportif entre Montpellier et Toulouse. Si dans l’Hérault, il gère une structure de quatre équipes féminines, dans la ville rose, l’ancien pivot international est là pour aider Fabien Vedel, coach du Toulouse Féminin Handball qui vise le maintien en D2F.

Il est un des joueurs les plus titrés du handball national avec ses dix breloques de champion de France, autant de coupes (de France et de la Ligue), une Ligue des Champions avec Montpellier en 2003 sans oublier 72 sélections chez les Bleus et la plus belle des médailles, acquise au Mondial 2001.  A 51 ans, Laurent Puigségur n’a rien oublié de toutes ces saisons à cavaler sur les terrains européens. « Evidemment que cela a été une période extraordinaire… Cela a véhiculé tellement de choses tant sur le plan sportif qu’humain. Il y avait aussi un caractère de pionnier notamment à Montpellier puisqu’on a accompagné la naissance d’un club. On a gagné des titres, on a créé une histoire, des relations et des amitiés se sont nouées. » Le bonhomme n’a pas changé. La gouaille et le franc-parler sont toujours là. 

Quand en 2006, il met un terme à la carrière de joueur, il s’intéresse un temps, à la vie de la cité et accepte une charge d’élu à Jacou où il réside. « Cela m’a aidé dans le sens où plutôt que de gueuler pour un oui ou un non contre ce qui se faisait au niveau politique, je me suis dit que c’était plus profitable de voir comment ça se passait de l’intérieur et si j’avais les moyens, à mon niveau de changer le cours des choses. » Mais le handball n’est jamais loin et ce qui a été son quotidien ne peut disparaître du jour au lendemain. « J’ai voulu garder le contact mais en prenant un peu de recul, sur un ‘’petit banc’’ puisque je me suis occupé de la N2 féminine de Jacou. Je voulais rendre à ce sport ce qu’il m’avait apporté et mettre mon expérience au service des autres. » Dans la continuité des dernières années passées au MHB sous la direction d’un coach qui malgré quelques légendaires prises de bec, ne l’aura jamais laissé insensible. « Patrice (Canayer) est quelqu’un de très inspirant. En 14 ans à ses côtés, on s’est fâché plus d’une fois mais on a toujours réussi à travailler ensemble. Ça m’a servi par la suite dans la capacité à déléguer des choses que je ne maîtrisais pas encore. » L’époque a changé, la pratique de la discipline aussi. Le professionnalisme a modifié les codes et certaines habitudes. « Il ne faut pas croire qu’on ne pensait qu’à faire la fête. On a bossé pour parvenir à tout ce qu’on a connu. Patrice était sur l’organisation de l’équipe, la gestion du jeu, nous les anciens, sur les relations humaines. Chacun était dans son rôle, je pense que c’est pour cela que cela a fonctionné.» Après un passage comme coach à l’USAM, une autre aventure lui tend les bras. Retour chez les filles dans un cadre un peu plus formateur. « Salarié de la Ligue, j’ai eu l’opportunité de récupérer le pôle féminin. L’approche est différente mais très intéressante. Sur la lancée, cela m’a permis de m’investir sur l’équipe de France des moins de 17 ans. En fait, on n’arrête pas. L’activité du pôle s’étale sur l’année scolaire, les rassemblements et les compétitions internationales occupent les vacances. Par moments, ça devenait très chronophage. Sur la fin, je ne me suis consacré qu'à la sélection. » Avec toujours la notion de plaisir comme moteur. ‘’Peggy’’ comme ceux qui l’ont connu ado le surnomment, ne veut pas s’inscrire dans la routine. « En U17, on ne m’a jamais demandé de résultats, c’est plutôt moi qui me mettais la pression. Même si je l’avoue, j’ai un tempérament un peu casanier. » En 2020, en cours de saison, le club féminin de Toulon St Cyr dont les résultats sont irréguliers cherche un entraîneur. L’ancien pivot débarque dans le Var en janvier, avec la ferme intention de s’inscrire dans la durée. « En quittant la structure fédérale, j’avais choisi de sortir carrément de mon confort. Je pensais que ça pourrait marcher, ça s’est mal goupillé. J’ai connu quelques problèmes physiques, j’étais loin des miens, de mon épouse, il valait mieux ne pas insister et pour ma santé, il fallait que je m’offre un break. » De courte durée. Depuis un peu plus d’un an au sein du HB3M, il gère une structure qui regroupe quatre équipes féminines de l’Hérault (une en N1, une en N2, une U17 nationale et une U15 territoriale). 



Et comme l’intéressé a toujours fonctionné à l’affect, toutes les fins de semaines, il se met au service du Toulouse Féminin Handball qui évolue en D2F. « Je connais Fabien Vedel (à gauche sur la photo ci-dessus), depuis longtemps. Je l’ai même formé au sein de la ligue Occitanie. Je suis donc venu ici par amitié, on a plaisir à se retrouver et si mon expérience peut les aider à atteindre leurs objectifs (cette saison, le maintien), cela aura servi à quelque chose. » Propos validés par le coach actuel qui depuis le départ de Ludovic Seutchie pour l’île de la Réunion n’est plus isolé sur le banc haut-garonnais. « Laurent, c’est un vrai plus. Il apporte sa grinta, ses petits mots justes aux moments décisifs. Il n’y a aucune interférence entre nous et le fait d’être deux à porter le même discours est très bénéfique. » La preuve… Les Toulousaines restent sur deux succès consécutifs (3 sur les cinq rencontres depuis l’arrivée du technicien héraultais). 



Le difficile apprentissage du TFH à l’étage supérieur

Si à Toulouse, depuis le début de la saison, ce sont les ‘’taulières’’ du précédent exercice et de la montée en D2F, qui ont tenu la baraque, les recrues estivales sortent timidement de leur cocon. L’accession a été décrochée dans les derniers instants et les signatures ont coïncidé avec le budget alloué et surtout les éléments qui restaient sur le marché. Après le crash de Fleury-Loiret qui a mis la clé sous la porte en décembre dernier, les équipes classées en 12ème et 13ème position descendront en N1. Celle (VAP) qui terminera en tête de la phase régulière accèdera à l’élite. A six journées du terme, rien n’est figé. La Stella St Maur joue toujours les 1ers rôles avec un point d’avance sur Achenheim Truchtersheim mais un match en moins par rapport aux Alsaciennes. Noisy le Grand est 3ème à 4 points de ses voisines franciliennes. Pour le maintien, même s’il n’est pas totalement assuré, pour le promu toulousain, la fin de calendrier est plutôt propice. « On va surtout affronter des non VAP qui se retrouvent dans cette 2ème partie du classement, confirme Fabien Vedel. On s’était fixé de ne pas arriver en position de relégable avant d’aborder ce type de matches. » Contre Vaulx en Velin samedi dernier, la sauce avait par moment des relents aigre-doux. A la pause, les Lyonnaises étaient largement en tête et les partenaires de la Bulgare Sarandeva (notre photo) miraculeusement retrouvée dans les vingt dernières minutes, sont parvenues à inverser la situation. « Ce qui me rassure, poursuit le coach, c’est qu’on a gagné deux matches d’affilée. C’est toujours plus facile de construire dans une dynamique positive. Il ne faudra rien lâcher car ce championnat va se jouer jusqu’à la fin. » Après un intermède international de deux semaines, il sera temps de revenir aux affaires. Palente-Besançon et Vaulx-en-Velin sont à la traîne. Rennes-St Grégoire juste devant mais ces trois équipes comptent un match de plus que les Toulousaines à disputer. 

Laurent Puigségur et le don d'ubiquité  

Division 2F

mardi 4 avril 2023 - © Yves Michel

 6 min 31 de lecture

Depuis deux mois, Laurent Puigségur partage son temps sportif entre Montpellier et Toulouse. Si dans l’Hérault, il gère une structure de quatre équipes féminines, dans la ville rose, l’ancien pivot international est là pour aider Fabien Vedel, coach du Toulouse Féminin Handball qui vise le maintien en D2F.

Il est un des joueurs les plus titrés du handball national avec ses dix breloques de champion de France, autant de coupes (de France et de la Ligue), une Ligue des Champions avec Montpellier en 2003 sans oublier 72 sélections chez les Bleus et la plus belle des médailles, acquise au Mondial 2001.  A 51 ans, Laurent Puigségur n’a rien oublié de toutes ces saisons à cavaler sur les terrains européens. « Evidemment que cela a été une période extraordinaire… Cela a véhiculé tellement de choses tant sur le plan sportif qu’humain. Il y avait aussi un caractère de pionnier notamment à Montpellier puisqu’on a accompagné la naissance d’un club. On a gagné des titres, on a créé une histoire, des relations et des amitiés se sont nouées. » Le bonhomme n’a pas changé. La gouaille et le franc-parler sont toujours là. 

Quand en 2006, il met un terme à la carrière de joueur, il s’intéresse un temps, à la vie de la cité et accepte une charge d’élu à Jacou où il réside. « Cela m’a aidé dans le sens où plutôt que de gueuler pour un oui ou un non contre ce qui se faisait au niveau politique, je me suis dit que c’était plus profitable de voir comment ça se passait de l’intérieur et si j’avais les moyens, à mon niveau de changer le cours des choses. » Mais le handball n’est jamais loin et ce qui a été son quotidien ne peut disparaître du jour au lendemain. « J’ai voulu garder le contact mais en prenant un peu de recul, sur un ‘’petit banc’’ puisque je me suis occupé de la N2 féminine de Jacou. Je voulais rendre à ce sport ce qu’il m’avait apporté et mettre mon expérience au service des autres. » Dans la continuité des dernières années passées au MHB sous la direction d’un coach qui malgré quelques légendaires prises de bec, ne l’aura jamais laissé insensible. « Patrice (Canayer) est quelqu’un de très inspirant. En 14 ans à ses côtés, on s’est fâché plus d’une fois mais on a toujours réussi à travailler ensemble. Ça m’a servi par la suite dans la capacité à déléguer des choses que je ne maîtrisais pas encore. » L’époque a changé, la pratique de la discipline aussi. Le professionnalisme a modifié les codes et certaines habitudes. « Il ne faut pas croire qu’on ne pensait qu’à faire la fête. On a bossé pour parvenir à tout ce qu’on a connu. Patrice était sur l’organisation de l’équipe, la gestion du jeu, nous les anciens, sur les relations humaines. Chacun était dans son rôle, je pense que c’est pour cela que cela a fonctionné.» Après un passage comme coach à l’USAM, une autre aventure lui tend les bras. Retour chez les filles dans un cadre un peu plus formateur. « Salarié de la Ligue, j’ai eu l’opportunité de récupérer le pôle féminin. L’approche est différente mais très intéressante. Sur la lancée, cela m’a permis de m’investir sur l’équipe de France des moins de 17 ans. En fait, on n’arrête pas. L’activité du pôle s’étale sur l’année scolaire, les rassemblements et les compétitions internationales occupent les vacances. Par moments, ça devenait très chronophage. Sur la fin, je ne me suis consacré qu'à la sélection. » Avec toujours la notion de plaisir comme moteur. ‘’Peggy’’ comme ceux qui l’ont connu ado le surnomment, ne veut pas s’inscrire dans la routine. « En U17, on ne m’a jamais demandé de résultats, c’est plutôt moi qui me mettais la pression. Même si je l’avoue, j’ai un tempérament un peu casanier. » En 2020, en cours de saison, le club féminin de Toulon St Cyr dont les résultats sont irréguliers cherche un entraîneur. L’ancien pivot débarque dans le Var en janvier, avec la ferme intention de s’inscrire dans la durée. « En quittant la structure fédérale, j’avais choisi de sortir carrément de mon confort. Je pensais que ça pourrait marcher, ça s’est mal goupillé. J’ai connu quelques problèmes physiques, j’étais loin des miens, de mon épouse, il valait mieux ne pas insister et pour ma santé, il fallait que je m’offre un break. » De courte durée. Depuis un peu plus d’un an au sein du HB3M, il gère une structure qui regroupe quatre équipes féminines de l’Hérault (une en N1, une en N2, une U17 nationale et une U15 territoriale). 



Et comme l’intéressé a toujours fonctionné à l’affect, toutes les fins de semaines, il se met au service du Toulouse Féminin Handball qui évolue en D2F. « Je connais Fabien Vedel (à gauche sur la photo ci-dessus), depuis longtemps. Je l’ai même formé au sein de la ligue Occitanie. Je suis donc venu ici par amitié, on a plaisir à se retrouver et si mon expérience peut les aider à atteindre leurs objectifs (cette saison, le maintien), cela aura servi à quelque chose. » Propos validés par le coach actuel qui depuis le départ de Ludovic Seutchie pour l’île de la Réunion n’est plus isolé sur le banc haut-garonnais. « Laurent, c’est un vrai plus. Il apporte sa grinta, ses petits mots justes aux moments décisifs. Il n’y a aucune interférence entre nous et le fait d’être deux à porter le même discours est très bénéfique. » La preuve… Les Toulousaines restent sur deux succès consécutifs (3 sur les cinq rencontres depuis l’arrivée du technicien héraultais). 



Le difficile apprentissage du TFH à l’étage supérieur

Si à Toulouse, depuis le début de la saison, ce sont les ‘’taulières’’ du précédent exercice et de la montée en D2F, qui ont tenu la baraque, les recrues estivales sortent timidement de leur cocon. L’accession a été décrochée dans les derniers instants et les signatures ont coïncidé avec le budget alloué et surtout les éléments qui restaient sur le marché. Après le crash de Fleury-Loiret qui a mis la clé sous la porte en décembre dernier, les équipes classées en 12ème et 13ème position descendront en N1. Celle (VAP) qui terminera en tête de la phase régulière accèdera à l’élite. A six journées du terme, rien n’est figé. La Stella St Maur joue toujours les 1ers rôles avec un point d’avance sur Achenheim Truchtersheim mais un match en moins par rapport aux Alsaciennes. Noisy le Grand est 3ème à 4 points de ses voisines franciliennes. Pour le maintien, même s’il n’est pas totalement assuré, pour le promu toulousain, la fin de calendrier est plutôt propice. « On va surtout affronter des non VAP qui se retrouvent dans cette 2ème partie du classement, confirme Fabien Vedel. On s’était fixé de ne pas arriver en position de relégable avant d’aborder ce type de matches. » Contre Vaulx en Velin samedi dernier, la sauce avait par moment des relents aigre-doux. A la pause, les Lyonnaises étaient largement en tête et les partenaires de la Bulgare Sarandeva (notre photo) miraculeusement retrouvée dans les vingt dernières minutes, sont parvenues à inverser la situation. « Ce qui me rassure, poursuit le coach, c’est qu’on a gagné deux matches d’affilée. C’est toujours plus facile de construire dans une dynamique positive. Il ne faudra rien lâcher car ce championnat va se jouer jusqu’à la fin. » Après un intermède international de deux semaines, il sera temps de revenir aux affaires. Palente-Besançon et Vaulx-en-Velin sont à la traîne. Rennes-St Grégoire juste devant mais ces trois équipes comptent un match de plus que les Toulousaines à disputer. 

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Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#3 Bouillargues Nîmes Nantes 18 19 05/10/2024 20:00
#3 Le Pouzin Bègles 26 28 05/10/2024 20:30
#3 Clermont Le Havre 24 27 04/10/2024 20:00
#3 Palente Celles sur Belle 22 29 05/10/2024 20:00
#3 Rennes St Grégoire Vaulx-en-Velin 23 20 06/10/2024 14:00
#3 Pessac Lomme Lille 29 30 05/10/2024 20:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#4 Vaulx-en-Velin Palente 19/10/2024 20:30
#4 Le Havre Bouillargues Nîmes 19/10/2024 20:00
#4 Nantes Pessac 19/10/2024 20:30
#4 Lomme Lille Clermont 19/10/2024 19:00
#4 Bergerac Le Pouzin 19/10/2024 20:45
#4 Celles sur Belle Rennes St Grégoire 19/10/2024 20:45

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Le Havre 9 3 3 0 0
2 Clermont 7 3 2 0 1
3 Celles sur Belle 7 3 2 0 1
4 Vaulx-en-Velin 7 3 2 0 1
5 Lomme Lille 7 3 2 0 1
6 Nantes 6 2 2 0 0
7 Bègles 5 3 1 0 2
8 Palente 5 3 1 0 2
9 Rennes St Grégoire 5 3 1 0 2
10 Pessac 5 3 1 0 2
11 Bergerac 4 2 1 0 1
12 Le Pouzin 3 3 0 0 3
13 Bouillargues Nîmes 2 2 0 0 2