Un succès ce mercredi (18h) en Pologne et l’affaire sera définitivement pliée. Même si en battant l’Italie et le Lettonie il y a un peu moins de 5 mois, l’équipe de France avait acquis la quasi assurance de terminer aux deux 1ères places de son groupe et obtenir la qualification pour l’Euro 2024. « Comptablement, c’est ce qu’on pourrait imaginer, acquiesce Guillaume Gille, mais l’enjeu est un peu plus important que celui-ci. On joue face à un adversaire qui n’a pas terminé son Mondial de la meilleure des manières qui soit après avoir été au contact des meilleures équipes donc je m’attends à un match très difficile. Pour nous, c’est un challenge de pouvoir être au rendez-vous de ces deux confrontations. Dans la continuité de notre Mondial, on veut montrer les progrès qu’on a pu afficher dans le jeu et rester dans une dynamique positive de victoires. Donc au-delà de la qualif à l’Euro qui est le 1er objectif, on souhaite ne rien laisser à personne durant cette séquence. » Les Tricolores qui ont été rapidement rassemblés et qui ont voyagé pendant toute la journée de lundi, retrouvent dans un lieu différent (Gdansk plutôt que Katowice) des Polonais qui leur avaient posé quelques soucis en ouverture de la compétition planétaire. Les Français s’étaient imposés (26-24) mais ils avaient dû attendre les dernières minutes du match pour valider leur succès. « Bien évidemment que cette confrontation directe nous sert à préparer ce (nouveau) match. On a du mal à imaginer quel sera l’engouement autour. La dernière fois qu’on a joué ici, cela avait été un peu compliqué de remplir cette immense salle lors du quart de finale. A voir quel sera l’accueil du public mais on sait qu’il y a un potentiel supporters, un potentiel passion qui est énorme au-dessus de la structure avec un stade complètement acquis à la cause. Ce qui est plus difficile à appréhender c’est l’état des troupes en face où pas mal de forfaits sont annoncés. On est aussi conscient qu’au vu du changement de staff, il va falloir qu’on soit en capacité de s’adapter. » Car si les Bleus ont enregistré quelques défections, les Polonais de leur côté, traversent une période de doute.
L’élimination avant les quarts du Mondial a entraîné le limogeage du coach Patryk Rombel au profit d’un de ses adjoints, Bartosz Jurecki. L’ancien pivot international a été contraint de composer avec quelques forfaits. Michał Olejniczak, Michał Daszek et Ariel Pietrasik sont blessés, Tomasz Gebala et Przemysław Krajewski ont mis fin à leur carrière internationale. Seul retour par rapport au groupe de janvier, le pivot parisien Kamil Syprzak. « Son rôle et son importance avaient changé ces derniers temps au sein de la sélection, souligne son coéquipier au PSG, Luka Karabatic. Il avait été moins utilisé mais on sait que lorsqu’il évolue en attaque, c’est un vrai point d’ancrage pour son équipe, on connait ses qualités mais je pense que même pour lui, c’est un peu l’inconnu. » Après cette confrontation sur les bords de la Baltique, les deux sélections auront un 2ème rendez-vous à honorer, samedi (à 21h10) à Aix en Provence.
Les dix-huit joueurs que le staff tricolore aura à sa disposition seront tous utilisés et notamment les quatre qui refont leur retour dans l’effectif (Benoit Kounkoud appelé de dernière minute pour remplacer Yanis Lenne, Karl Konan, Timothey N’Guessan et Aymeric Minne). « On va devoir composer avec tout cet effectif pour en tirer le meilleur, on s’appuie très largement sur l’ossature du Mondial. » Avec la reconduction du trio de gardiens puisque l’entraîneur national a fait une nouvelle fois confiance à Vincent Gérard, Rémi Desbonnet et Charles Bolzinger. « On a été satisfait de leur engagement, le duo qui a le plus joué pendant le Mondial, Vincent et Rémi, a apporté beaucoup de belles choses, ils ont été tous les deux, les garants d’une solidité défensive. Si on a un bémol à mettre, c’est en finale mais c’est aussi lié à notre performance défensive de moins grande qualité mais il n’y a pas à les sortir du lot. Ils ont montré malgré tout, beaucoup de stabilité et de complémentarité. » S’il y a l’Euro programmé en janvier 2024 en Allemagne et qui pour les Tricolores, n’est pas un objectif majeur, le compte à rebours est lancé vers les Jeux. 507 jours les séparent de la cérémonie d’ouverture sur la Seine. Pour autant… « C’est quand même assez loin, martèle Luka Karabatic, c’est difficile de se projeter physiquement sur ces JO parce qu’il y a tellement de choses avant. Forcément, lors de la préparation de la prochaine saison, on commencera à y penser. C’est vrai qu’on sent que cela prend un petit peu plus d’ampleur, il y a de plus en plus de communication mais le fait que pour nous, il y ait une compétition avant, on n’est pas encore focus mais une fois l’Euro terminé, tout le monde aura la tête tournée vers Paris 2024. » Avec un titre à préserver.
Les dix-huit joueurs face à la Pologne
NOM | Prénom | Club | Poste | Age | Sél. | buts |
BOLZINGER | Charles | Montpellier HB | GRD | 22 | 4 | 0 |
BRIET | Thibaud | HBC Nantes | ARG | 23 | 21 | 34 |
DESBONNET | Rémi | Montpellier HB | GRD | 30 | 23 | 2 |
FABREGAS | Ludovic | FC Barcelone | PVT | 26 | 124 | 280 |
GERARD | Vincent | St Raphaël VHB | GRD | 36 | 148 | 18 |
KARABATIC | Luka | PSG HB | PVT | 34 | 139 | 161 |
KONAN | Karl | Montpellier HB | ARG | 27 | 17 | 3 |
KOUNKOUD | Benoît | PGE Vive Kielce | ALD | 26 | 33 | 48 |
MAHE | Kentin | Telekom Veszprém | DC | 31 | 158 | 523 |
MEM | Dika | FC Barcelone | ARD | 25 | 101 | 319 |
MINNE | Aymeric | HBC Nantes | DC | 25 | 17 | 53 |
N'GUESSAN | Timothey | FC Barcelone | ARG | 30 | 103 | 210 |
NAHI | Dylan | PGE Vive Kielce | ALG | 23 | 38 | 86 |
PORTE | Valentin | Montpellier HB | ALD | 32 | 177 | 402 |
PRANDI | Elohim | PSG HB | ARG | 24 | 21 | 44 |
REMILI | Nedim | Telekom Veszprém | DC | 27 | 110 | 338 |
RICHARDSON | Melvyn | FC Barcelone | ARD | 26 | 69 | 160 |
TOURNAT | Nicolas | PGE Vive Kielce | PVT | 28 | 79 | 181 |