Le rêve olympique est passé pour les Françaises, battues 23-22 par le Monténégro, elles vont rentrer à la maison sans la médaille tant désirée. Tout semblait pourtant se dessiner pour une qualification bleue, mais à force de perdre quelques ballons importants ou de manquer des tirs ouverts, les Bleues se sont mises dans le dur et ont vu le Monténégro lui passer devant in extremis dans le money time.

La grande Bojana Popovic n’aura pas été envoyée à la retraite par les Tricolores, on le déplore et cet échec comme celui de Pékin en 2008 est un vrai crève cœur tant les qualités démontrées dans les phases de poules avaient fait naître un espoir fou de titre suprême. Tout était en place, après un début débridé et une défense qui avait du mal à se caler sur les stars adverses, notamment le duo Popovic – Bulatovic, la France avait su resserrer les boulons et surtout profiter d’une belle embellie offensive pour recoller au score et surtout lancer la fameuse 2-4 à la 20° minute après un temps mort d’Olivier Krumbholz calant tout cela. Et de cette 4-2, le Monténégro ne va jamais vraiment arriver à s’en sortir. Il va être un paquet de fois en échec sur cette défense à la fois mobile et compacte. Même si de temps en temps, la solution était logiquement trouvée sur une aile, cela demandait tant d’efforts et surtout de ballons perdus que comptablement, l’affaire était très positive.

Elle permettait d’abord aux Bleues de revenir à égalité à la pause, mais surtout de prendre vraiment le match en main dès le retour des vestiaires. Tout était quasiment parfaitement enclenché, la défense tenait le choc et les ballons tombaient dans les mains des Bleues à foison. Seulement voilà, avec 23 tirs ratés dont 8 carrément hors cadre, avec 15 pertes de balles, toutes ces belles munitions ne faisaient pas grimper le score comme attendu. Le Monténégro faisait le dos rond, subissait en espérant que l’adresse n’allait pas tomber pour les Tricolores comme un don du ciel. Et les partenaires d’un Bojana Popovic qui va faire beaucoup avec peu, auront eu raison d’attendre. Peu à peu la crispation venue des échecs et de ce score qui ne voulait pas enfler assez vite allait atteindre tout le contingent français. Amandine Leynaud avait beau multiplier les exploits, ceux-ci ne trouvaient pas d’écho à l’autre bout du terrain si ce n’est pour des réponses du duo de gardiennes adverses Barjaktarovic – Vukcevic qui elles aussi se mettaient à briller. Mariama Signate si facile depuis le début du match n’avait plus la mire réglée et la bonne distance de combat. Deux échecs aux jets de 7 mètres signaient le retour à égalité du Monténégro avant que Katarina Bulatovic ne perde un ballon aussitôt promptement récupéré par Bojana Popovic qui envoyait Majda Mehmedovic obtenir le jet de 7 mètres sur le gong final. Amandine Leynaud ne réussissait pas son dernier exploit face à Katarina Bulatovic et la France était sortie des Jeux de façon plus que cruelle.

Après avoir dominé de la tête et des épaules une poule que tout le monde annonçait redoutable et après avoir vu les équipes dominées dans cette poule toutes se qualifier, voir la France buter sur l’équipe qui avait fini 4° de l’autre poule est étonnant mais logique dans la mesure où à partir des quarts de finales, les JO sont une tout autre compétition. Olivier Krumbholz craignait comme la peste ce match face au Monténégro, il avait malheureusement raison et la déception risque d’être à la hauteur des espoirs mis dans cette équipe. Enormes ! A l’évidence, il va falloir du temps pour cicatriser cette plaie…

A Londres, Copper Box
Le mardi 7 août 2012 à 21h30
France - Monténégro  : 22 - 23 (Mi-temps : 13-13)
7 000 spectateurs
Arbitres :
MM OLESEN Per et PEDERSEN Lars Ejby (Danemark) 
 
Evolution du score : 3-4 5°, 5-5 10°, 6-7 15°, 8-9 20°, 12-11 25°, 13-13 MT - 15-14 35°, 17-14 40°, 19-18 45°, 19-18 50°, 21-20 55°, 22-23 FT.