Sept Ligues des Champions, 18 championnats de Hongrie, 15 coupes nationales. Cette saison, le palmarès maousse de Györ s'affiche en doré sur les maillots verts, à hauteur des omoplates. Un signe extérieur de puissance, de richesse, devant lequel tout le monde s'incline. Y compris l'équivalent français. Chez le double tenant hongrois, le Metz HB a fait le deuil d'une invincibilité de douze matches officiels (sept en LBE, cinq en C1) depuis la rentrée. Contraint et forcé par ses ex : Hatadou Sako (24 arrêts à 47 %) a paré quatre jets de 7 m en première mi-temps, Bruna de Paula (8/11) a re-re-re-refait parler ses appuis et son intelligence de jeu. Inhabituellement instable, l'ex-meilleure défense de la compétition s'est retrouvée sens dessus dessous. En perdition, à mi-parcours (16-8, puis 18-9 à la 33ème). Dans le sillage esquissé par Bouktit (7/14), enfin délivrée du joug du duo Lagerquist/Dulfer (22-17, 46ème), Ndombele, Vamos et Granier ont pourtant sondé la possibilité d'un miracle mosellan (25-18 à la 52ème, 28-26 à la 57ème). Elver et Housheer la gauchère y ont mis un veto définitif (31-27, score final).
Si Metz disparaît de la caste des invaincus, Brest demeure dans ce cercle de plus en plus restreint. Les Finistériennes de Raphaëlle Tervel ont conforté leur position de leaders du groupe B, avec six victoires européennes sur six possibles. Nocandy (cheville) et Lott (épaule) ont manqué à l'appel ce samedi, pas le reste de la base arrière. Le happening liminaire de Clarisse Mairot a duré une douzaine de minutes, une éternité pour Podravka, mis KO technique (9-2, 15ème) par la Bleue presque à elle seule. Presque, car côté droit, la classe d'Anna Vyakhireva était aussi admirable qu'à Ikast la semaine passée. Il n'a toutefois pas été toujours possible de jouer sur du velours : les rotations bretonnes et les dons artistiques de Katja Vukovic, l'ailière gauche visiteuse, ont quelque peu rééquilibré le débat (12-10, 26ème). A peine troublé, le BBH a repris beaucoup d'élan, et de marge, en seconde période. Efficacité sur les extérieurs (Tshimanga, Coatanéa), impacts défensifs de Pauletta Foppa et offensifs d'Ana Gros (*) ont forcé la reddition croate (20-13 à la 36ème, 23-17 à la 45ème). Plus que jamais imbattable, Brest s'impose 33-25 et remettra son statut en jeu à Ferencvaros, samedi prochain (18 h).
(*) la Slovène est sortie à la 56ème, à la suite d'une torsion à la cheville droite survenue dans un duel.