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Sélestat a déjoué tous les pronostics !

ProLigue

dimanche 5 juin 2022 - © Yves Michel

 4 min 58 de lecture

La veille en demie, ils avaient réussi à sortir Ivry, le 1er de la saison régulière, ce dimanche, ils se sont offerts le scalp de Cherbourg, le 2ème en s'imposant (30-36). Les joueurs de Sélestat retrouvent l'élite, cinq ans après l'avoir quittée. La différence sur cette finale s'est faite sur la qualité de la base arrière alsacienne et la maîtrise du trio Schröder-Ekren-Pimenta. Le minot de 19 ans qui cet été participera avec les U21 à l'Euro au Portugal, a prouvé s'il était encore utile de le faire, que son talent était immense.

L’issue de cette finale a rendu deux entraîneurs heureux. Christophe Viennet bien-sûr qui au terme de sa 5ème saison quittera l’Alsace pour la Finlande avec le sentiment du devoir accompli et… Laurent Busselier, l’éternel second à Chambéry qui prendra la succession et qui aura à diriger en n°1, l’équipe en Starligue ! Car Sélestat est un peu l’invité inattendu de ce carré final de Proligue. Un club qui depuis qu’il avait rejoint ce niveau en 2017 et excepté une 3ème place, un an après sa descente, était loin d’avoir convaincu. Terminer dans le top 6 cette saison était en quelque sorte le service minimum, les barrages étaient une autre affaire. Les Alsaciens ont franchi le 1er obstacle niçois, adversaire qu’ils n’avaient jamais battu en déplacement depuis longtemps, puis ont englouti Ivry en demie et clôturé leur dimanche de Pentecôte de brillante manière en dominant Cherbourg. 

L’équipe sélestadienne a su mettre sous l'éteignoir le hand virevoltant et de mouvement prôné depuis deux ans par Cherbourg. Elle a fait véritablement la différence dans les vingt dernières minutes. Elle a  bénéficié de la réussite de Mehdi Harbaoui dans les cages, d’une défense qui a su éteindre les ardeurs adverses et notamment le rendement du buteur Lucas Vanegue mais surtout elle a rayonné grâce à la dynamique et la justesse d’une base arrière étincelante avec sur le côté gauche le Danois Toke Schröder, à la mène, le Norvégien Hakon Ekren et à droite, Hugo Pimenta. Lorsqu’il est entré sur le terrain, au relais du capitaine Thomas Capella, le minot de 19 ans, comme la veille a tout de suite montré qu’il faudrait compter sur lui. Débordant d’activité, ingénieux dans la distribution (il peut aussi glisser sur le poste de demi-centre), juste dans ses prises de tir, sans état d’âme à 7 mètres et volontaire en défense, celui qui un jour de mars 2020 face à Valence (photo de l'époque ci-dessous) avait fait ses débuts au plus haut niveau en inscrivant 5 buts, sait pratiquement tout faire. Et sa marge de progression est encore importante. Cet été, il retrouvera ses potes de la génération 2002-2003 et mettra son talent au service des U21 tricolores à l’Euro au Portugal. Avant, il est invité aux Trophées de la LNH avec la forte probabilité d'être désigné meilleur Espoir de la saison en Proligue. 



C’est donc grâce à tous ces ingrédients mais aussi à la solidarité d’un collectif que Sélestat a réussi. A une plus grande fraîcheur aussi. A Cherbourg, certains éléments ont paru plus émoussés. Incisif la veille dans ses duels, Vanegue a été moins en vue. Rezzouki pour sa part, est passé comme la veille, à côté de son match. Pourtant en 1ère période, lorsque chez les Alsaciens, le pivot Virgile Pinchot s’est retrouvé en difficulté, Cherbourg avait le vent dans les voiles au point de parfaitement bien gérer une infériorité numérique (9-6 à la 12ème). Mehdi Harbaoui est entré en scène au bon moment et en face, les partenaires de Gauthier Ivah ont commis des maladresses qui leur ont été fatales. Dès que Sélestat est revenu à hauteur de son adversaire et même s’il y a eu quelques fautes immédiatement sanctionnées, le match s’est emballé en faveur des Alsaciens. Cherbourg a tellement gâché des ballons qu’il lui était impossible de remonter un handicap (27-32) qui à l’entrée du money-time était rédhibitoire. 

Il y avait bien longtemps qu’en Proligue depuis l’instauration du Final Four, une finale avait un enjeu. Certes les précédentes désignaient le champion de France mais souvent, le 2ème billet pour l’accession à l’étage supérieur était attribué dès le samedi puisque le 1er de la saison régulière était de la fête. Cette fois-ci, il n’en a rien été et Sélestat rafle la mise. C’est la 2ème fois de son histoire après 2011, que le club présidé par Christian Omeyer est sacré en D2. 



Les réactions sélestadienne au micro de BeInSports


Christophe Viennet (entraîneur de Sélestat) : « On a fait un truc de dingue… En novembre dernier, plus personne dans notre environnement ne croyait en nous. On s’est pourtant persuadé qu’on allait y arriver, c’est dingue la façon comment l’équipe a géré ces deux derniers mois. Le bonheur est énorme. Le match d’aujourd’hui, on a vu que dans l’entame, on était très crispé, on a une jeune équipe, on ne peut pas leur en vouloir, là où on a beaucoup progressé, c’est dans la capacité à se reconstruire. Je suis aussi content pour notre public. »

Christian Omeyer (président du SAHB) : « Je suis extrêmement fier de ce qu’ont fait les gars, ils ont été énormes durant tout le week-end. On a joué avec notre cœur, nos tripes, des supporters qui nous ont poussés et la récompense est au bout. Il y a la saison prochaine à préparer mais là, on a juste envie de profiter de ce qui nous arrive. »

Thomas Capella (arrière droit et capitaine du SAHB) : « On est vraiment allé chercher ce titre, on n’a gagné contre des équipes qu’on avait jamais battues cette saison, il n’y a pas de mots pour décrire ce qu’on peut ressentir. On avait cette insouciance et un peu moins de pression que les autres parce qu’on n’était pas forcément attendu, du coup, ça rend la chose encore plus belle. C’est génial. »

Le diaporama du match par LNH


Sélestat a déjoué tous les pronostics !  

ProLigue

dimanche 5 juin 2022 - © Yves Michel

 4 min 58 de lecture

La veille en demie, ils avaient réussi à sortir Ivry, le 1er de la saison régulière, ce dimanche, ils se sont offerts le scalp de Cherbourg, le 2ème en s'imposant (30-36). Les joueurs de Sélestat retrouvent l'élite, cinq ans après l'avoir quittée. La différence sur cette finale s'est faite sur la qualité de la base arrière alsacienne et la maîtrise du trio Schröder-Ekren-Pimenta. Le minot de 19 ans qui cet été participera avec les U21 à l'Euro au Portugal, a prouvé s'il était encore utile de le faire, que son talent était immense.

L’issue de cette finale a rendu deux entraîneurs heureux. Christophe Viennet bien-sûr qui au terme de sa 5ème saison quittera l’Alsace pour la Finlande avec le sentiment du devoir accompli et… Laurent Busselier, l’éternel second à Chambéry qui prendra la succession et qui aura à diriger en n°1, l’équipe en Starligue ! Car Sélestat est un peu l’invité inattendu de ce carré final de Proligue. Un club qui depuis qu’il avait rejoint ce niveau en 2017 et excepté une 3ème place, un an après sa descente, était loin d’avoir convaincu. Terminer dans le top 6 cette saison était en quelque sorte le service minimum, les barrages étaient une autre affaire. Les Alsaciens ont franchi le 1er obstacle niçois, adversaire qu’ils n’avaient jamais battu en déplacement depuis longtemps, puis ont englouti Ivry en demie et clôturé leur dimanche de Pentecôte de brillante manière en dominant Cherbourg. 

L’équipe sélestadienne a su mettre sous l'éteignoir le hand virevoltant et de mouvement prôné depuis deux ans par Cherbourg. Elle a fait véritablement la différence dans les vingt dernières minutes. Elle a  bénéficié de la réussite de Mehdi Harbaoui dans les cages, d’une défense qui a su éteindre les ardeurs adverses et notamment le rendement du buteur Lucas Vanegue mais surtout elle a rayonné grâce à la dynamique et la justesse d’une base arrière étincelante avec sur le côté gauche le Danois Toke Schröder, à la mène, le Norvégien Hakon Ekren et à droite, Hugo Pimenta. Lorsqu’il est entré sur le terrain, au relais du capitaine Thomas Capella, le minot de 19 ans, comme la veille a tout de suite montré qu’il faudrait compter sur lui. Débordant d’activité, ingénieux dans la distribution (il peut aussi glisser sur le poste de demi-centre), juste dans ses prises de tir, sans état d’âme à 7 mètres et volontaire en défense, celui qui un jour de mars 2020 face à Valence (photo de l'époque ci-dessous) avait fait ses débuts au plus haut niveau en inscrivant 5 buts, sait pratiquement tout faire. Et sa marge de progression est encore importante. Cet été, il retrouvera ses potes de la génération 2002-2003 et mettra son talent au service des U21 tricolores à l’Euro au Portugal. Avant, il est invité aux Trophées de la LNH avec la forte probabilité d'être désigné meilleur Espoir de la saison en Proligue. 



C’est donc grâce à tous ces ingrédients mais aussi à la solidarité d’un collectif que Sélestat a réussi. A une plus grande fraîcheur aussi. A Cherbourg, certains éléments ont paru plus émoussés. Incisif la veille dans ses duels, Vanegue a été moins en vue. Rezzouki pour sa part, est passé comme la veille, à côté de son match. Pourtant en 1ère période, lorsque chez les Alsaciens, le pivot Virgile Pinchot s’est retrouvé en difficulté, Cherbourg avait le vent dans les voiles au point de parfaitement bien gérer une infériorité numérique (9-6 à la 12ème). Mehdi Harbaoui est entré en scène au bon moment et en face, les partenaires de Gauthier Ivah ont commis des maladresses qui leur ont été fatales. Dès que Sélestat est revenu à hauteur de son adversaire et même s’il y a eu quelques fautes immédiatement sanctionnées, le match s’est emballé en faveur des Alsaciens. Cherbourg a tellement gâché des ballons qu’il lui était impossible de remonter un handicap (27-32) qui à l’entrée du money-time était rédhibitoire. 

Il y avait bien longtemps qu’en Proligue depuis l’instauration du Final Four, une finale avait un enjeu. Certes les précédentes désignaient le champion de France mais souvent, le 2ème billet pour l’accession à l’étage supérieur était attribué dès le samedi puisque le 1er de la saison régulière était de la fête. Cette fois-ci, il n’en a rien été et Sélestat rafle la mise. C’est la 2ème fois de son histoire après 2011, que le club présidé par Christian Omeyer est sacré en D2. 



Les réactions sélestadienne au micro de BeInSports


Christophe Viennet (entraîneur de Sélestat) : « On a fait un truc de dingue… En novembre dernier, plus personne dans notre environnement ne croyait en nous. On s’est pourtant persuadé qu’on allait y arriver, c’est dingue la façon comment l’équipe a géré ces deux derniers mois. Le bonheur est énorme. Le match d’aujourd’hui, on a vu que dans l’entame, on était très crispé, on a une jeune équipe, on ne peut pas leur en vouloir, là où on a beaucoup progressé, c’est dans la capacité à se reconstruire. Je suis aussi content pour notre public. »

Christian Omeyer (président du SAHB) : « Je suis extrêmement fier de ce qu’ont fait les gars, ils ont été énormes durant tout le week-end. On a joué avec notre cœur, nos tripes, des supporters qui nous ont poussés et la récompense est au bout. Il y a la saison prochaine à préparer mais là, on a juste envie de profiter de ce qui nous arrive. »

Thomas Capella (arrière droit et capitaine du SAHB) : « On est vraiment allé chercher ce titre, on n’a gagné contre des équipes qu’on avait jamais battues cette saison, il n’y a pas de mots pour décrire ce qu’on peut ressentir. On avait cette insouciance et un peu moins de pression que les autres parce qu’on n’était pas forcément attendu, du coup, ça rend la chose encore plus belle. C’est génial. »

Le diaporama du match par LNH


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Le match

 dimanche 5 juin 2022

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 17 | Buts : 7 | Pd : 0 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 0 | Arr Tot : 7 / 22 (31,8 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#14 Saran Dijon 30 34 04/06/2023 15:15

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Dijon 4 2 2 0 0
2 Pontault-Combault 4 3 2 0 1
3 Tremblay 2 3 1 0 2
4 Saran 2 2 1 0 1
5 Caen 2 2 1 0 1
6 Frontignan 0 2 0 0 2