Si ce n'est la défaite de Dijon à Pontault, la dernière journée aller de Proligue n'a pas modifié la donne. Ivry caracole 9 points devant un trio de dauphins reconstitué et une meute toujours plus grande de prétendants au deuxième accessit. Pas plus de changement en queue de classement, les six derniers - comme mercredi dernier - ayant tous perdu. A Ivry, Villeurbanne ne se faisait pas beaucoup d'illusions sur ce qui l'attendait à Delaune. Et en effet, les Rouge et Noir ont tout de suite pris les choses en main (6-3, 11° / 11-5, 15°). Devant avec la main droite d'Axel Cochery (11/14, photo ci-dessous), derrière avec les mains fermes de Mate Sunjic (13 arrêts à 50%). Et si les rhodaniens (Yanis Dury 6/8) vont profiter des rotations ivryiennes pour combler l'écart abyssal affiché à la reprise (26-14, 36° / 35-30, 54°), ça ne suffira pas. L'ultime accélération met fin à l'embellie rhodanienne, définitivement.
Photo Lucille Schoenhentz
L'hégémonie de l'USI réduit la concurrence à la portion congrue. Des miettes que deux des trois dauphins ont grappillées en ce dernier week-end avant Noël. Seulement deux car Dijon n'a pas réussi à garder l'avance sur ses deux collègues de podium. Presque une heure durant, les bourguignons (Pierrick Naudin 8/10) ont navigué à 3-4 buts de Pontault (7-4 / 12-8 / 17-13 / 19-16 / 24-21, 51°). Et quand, revenu tout près (24-23, 54°), Dijon retrouve l'espoir, Sven Horvat au relais de Rémy Gervelas (14 arrêts à 45%) stoppe Marc Poletti à 7 mètres et Bastien Kermouche à 6 mètres. Jean Pierre Dupoux (6/8) et Alexis Lemal (7/8) se chargent de conclure l'affaire. Beaucoup plus de souffrance pour Tremblay à Strasbourg (Jimmy Portes 7/9). Malmenés au delà de la pause (12-8, 30° / 14-11, 37° / 15-13, 41°), les séquano dionysiens ont attendu leur heure... Et l'épuisement de strasbourgeois toujours aussi peu nombreux (8 joueurs de champ). La prise de pouvoir, timide, suffit à leur bonheur (Allan Villeminot 8/10). Strasbourg est battu une 4° fois d'un but par Tremblay qui gagne son 4° match d'un but...
Pas de suspense à Cherbourg face à Besançon (Adrien Claire 9/12). Battus à Dijon mercredi, les mauves ont mis du temps pour entrer dans leur match. Tous sauf deux d'entre eux, Gauthier Ivah et Lucas Vanègue (7/13). Auteur de 13 arrêts en trente minutes (19 à 48% au final), le premier a totalement annihilé les velléités de combat des bisontins. Entre passes dans le dos et buts venus de nulle part, le second a démontré qu'il possède le handball sur le bout des doigts. Et comme les collègues du havrais de naissance ont haussé le ton dès la reprise, le tableau d'affichage "locaux" s'est emballé (26-15, 45°) sans que les visiteurs n'en puissent mais. A la faveur de l'ouverture du banc cherbourgeois (Chérubin Tabanguet 4/7, photo ci-dessus), Besançon va réduire l'addition. Insuffisant pour gâcher la fête d'une JSC au top.
Derrière les trois dauphins, tout le monde a gagné. Et comme lors de la précédente journée, les sept derniers ont perdu. Angers a pris une nouvelle raclée, cette fois-ci par Nice. Encore un non match pour les propriétaires de la lanterne rouge, amorphes et incapables d'opposer la moindre résistance aux niçois (Fabio Chiuffa 10/12). Sarrebourg et Valence n'ont pas fait mieux qu'Angers, Strasbourg ou Villeurbanne. L'embellie de novembre de Sarrebourg a définitivement pris fin. Sur sa lancée du match contre Angers, Massy s'est refait une santé sur le dos d'un autre mal classé. Dominateurs de bout en bout, à peine perturbés par le carton rouge de Pierre Halimi, les essonniens ont su profiter des errances offensives du SMSH (13 ballons perdus, 25 tirs manqués dont 13 non cadrés) pour prendre les rênes et ne plus les lâcher. + 6 à mi-parcours (9-15), +9 cinq minutes plus tard (9-18, 35°), le MEHB semble s'envoler vers un large succès. Mais les lorrains (Maxime Postal 4/6, photo ci-dessus) ne s'avouent pas vaincus et se rapprochent (16-19 / 18-21, 50°). En vain. Arrêts de Jérémy Hakkar (11 à 39%) et buts signés Alexandre Aguilar (6/7) ou Arthur Muller (8/14) mettent fin au suspense.
Trois jours après la victoire à Tremblay, Sélestat avait un autre challenge, gagner à domicile. Chose faite non sans douleur, les alsaciens ayant eu quelques difficultés pour se débarrasser de Valence. Un succès intermittent face à des drômois qui plusieurs fois sont parvenus à presque recoller (8-3 et 9-8 / 16-9 et 17-14 / 23-18 et 24-22). Tout avait parfaitement commencé pour un SAHB intransigeant en défense (Mehdi Harbaoui 15 arrêts à 44%) et impeccable en attaque (Steven George 7/9, photo ci-dessus). Avant que ça se gâte sous l'impulsion du plus jeune des Vergely (Adrien 5/7) et de l'inévitable Sylvain Kieffer (7/9, photo ci-dessous). Tout est bien qui finira bien pour Sélestat qui recolle au top 6. - Le diaporama à voir dans les statistiques du match -
Les play-offs, Caen continue de s'en rapprocher après sa 8° victoire de la saison. Ce troisième succès consécutif des Vikings, Billère l'a longtemps contesté. Exactement trente minutes pendant lesquelles l'aîné des Vergely (Jeremy 8/10) à 6 mètres et Louis Tournellec à 9 ont mis à mal des caennais un tantinet hors sujet (13-17, 30°). Mais ça, c'était avant, avant que Romain Guillard (4/6, photo de tête en défense) décide de siffler la fin de la récré. Un hat trick du maitre à jouer normand, trois banderilles signées Maxime Ermolenko (6/8, photo ci-dessous) et Yannis Mancelle et tout est à refaire pour Billère (19-19, 36°). S'ensuit un échange de politesses, un "à toi à moi" (18-19 / 20-20 / 22-21 / 25-24, 49°) ponctué d'échecs, d'arrêts et de pertes de balles. Que croyez vous qu'il arrivât ? Ce fut Billère qui craqua, un 4-0 normand bouclant irrémédiablement l'affaire.