En comptant jusqu'à six buts de retard (13-7, 25°), encore trois aux trois quarts du match (23-20, 48°), Ivry s'en est quand même sorti. Le surplus d'expérience aura été prépondérant, Strasbourg gaspillant trop de ballons dans les dernières minutes. Et malgré Jean Emmanuel Kouassi (10 arrêts à 33%) et Maxime Baillet impeccable (8/8), le dernier mot sera val de marnais. Léo Martinez marque, Mate Sunjic stoppe Joffrey Bonnemberger, Ivry prend les deux points.
L'USI garde son matelas d'avance sur ses poursuivants qui ont presque tous gagné. Presque car dans son antre de Boisramé, Pontault s'est fait surprendre par Caen. Décidément, les promus ne réussissent pas aux pontellois. Après Villeurbanne il y a deux semaines, l'autre nouvel arrivant en Proligue a fait bien des misères à l'un des favoris pour la montée en LMSL. Et ce quatrième succès de la saison - le premier à l'extérieur - ne souffre d'aucune contestation, Caen (Yannis Mancelle 7/7) ayant mené jusqu'à l'entrée du money time (4-6 / 9-11 / 10-14 / 15-21 / 18-22 / 23-24, 53°). Avec comme héros principal dans le final, Alan Santos (17 arrêts dont 2 pén. à 41%) stoppant Nicolas Schneider une première fois à 26-26, une seconde fois pile poil sur le buzzer, validant la victoire et le but signé Mathias Creteau.
Mauvaise affaire pour Pontault qui perd deux points sur le trio de tête et sur Massy son prédécesseur immédiat. Mais un seul sur Sélestat, tenu en échec à domicile par Cherbourg. Les alsaciens ne peuvent que se satisfaire de ce point glané. Si les trente premières minutes sont équilibrées, violets et mauves prenant tour à tour l'avantage, les trente suivantes sont presque à sens unique. En panne de solution à longue distance (Toke Schroder 2/7, photo ci-dessus), les alsaciens butent sur Gauthier Ivah (12 arrêts à 35%) et voient les ballons montés par les mobylette normandes (Lucas Vanegue 8/13, photo de tête). Arrêts de gardien, jeu rapide et tirs à 9 mètres, la recette fait mouche et Cherbourg s'échappe (16-20, 46°). Mais de mauvais choix en immanquables manqués, les mauves vont laisser les violets et sa jeune garde revenir dans le match. Tanguy Thomas (6/8) ramène le SAHB à un but (22-23, 59°), Lucas Jametal envoie un ballon dans les nuages et Hugo Pimenta (5/6, photo ci-dessous) transforme le sept mètres arraché par Steven George.
Si les trois autres habitants du top 6 ont rempli leur contrat, ils n'ont pas survolé leur heure de jeu. A Tremblay, il aura même fallu attendre les quatre dernières minutes pour que la victoire se dessine (25-25, 56°). Trois pertes de balles malvenues et les arrêts de Cyril Dumoulin (20 à 44%) ont eu raison du courage de Villeurbanne (Pau Oliveras 8/11), battu de quatre buts au final. Dijon a confirmé qu'il faudra compter sur Besançon pour jouer les trouble fête et peut être plus. Bien rentrés dans leur match (7-1, 11°), les bourguignons ont lentement mais sûrement levé le pied. Besançon (Brice Aillaud 6/10) va en profiter et en à peine plus de dix minutes inverser la tendance (12-7, 23° / 13-14, 34°) et s'envoler (15-19, 43°). Heureusement, le DMH a dans ses rangs un gardien d'exception, Wassim Helal. Et ses arrêts (18 à 44%) cumulés aux pertes de balles bisontines vont permettre le retour des siens (20-20, 49°). Avec au bout de la souffrance, une victoire confortant le dauphinat.
Comme Tremblay et Dijon, c'est dans les dernières minutes que Massy a fait la différence à Valence (Bandjougou Gassama 6/12). Avec un 3-0 pour passer devant (23-21 / 23-24, 55°), deux buts du duo Arthur Muller (7/11), Junior Réault (5/7) et un arrêt signé Jérémy Hakkar (14 à 39%) pour conclure. Logiquement battu à Billère (Simon Mengon 6/10), Nice décroche du haut de tableau. Très loin à l'entame des dix dernières minutes (25-16, 51°), les niçois (Baptiste Gaillard 7/7) ont réduit la facture grâce au relâchement sans conséquences des béarnais (Valentin Doudeau, photo ci-dessus).
Nice, Valence, Villeurbanne et Strasbourg battus vendredi soir, Sarrebourg qui recevait Angers samedi avait l'occasion de faire un bon coup et un bond au classement. Chose faite et bien faite à l'issue d'un match que les angevins ont pris à bras le corps. Avec une défense de fer devant un super Mohamed Ali (9 arrêts et 5 buts encaissés après 18 minutes), Angers fait la course en tête (3-6 / 5-8 / 9-11, 29°). Très vite privé de Marius Randriantseheno, Sarrebourg (Sami Douchet 6/7) ne s'affole pas et s'accroche. Le premier avantage de la 47° minute (19-18) signé Thomas Caviglia (photo ci-dessous) sera le bon. Revenu aux affaires, le meneur de jeu lorrain distille quelques caviars, Ivan Panjan (9 arrêts à 39%) fait le reste. Angers est battu.
La 11° journée en bref
Deux belles affiches dans le top 6 et quelques jolis duels pour le maintien au programme de la 11° heure de jeu. Côté haut de tableau, Cherbourg qui va plutôt bien reçoit Tremblay qui ne va pas trop mal. Légèrement en difficulté quoique solide second, Dijon rend visite à Massy qui veut mettre fin à la disette à domicile. En leader expérimenté, Ivry face à Sarrebourg se fera t'il moins peur à domicile qu'à l'extérieur ? A l'inverse, Sélestat pas très à l'aise à la maison veut se refaire une santé en déplacement, à Nice qui n'en finit pas de décliner. Pareil et même pire pour Pontault "invainqueur" à Boisramé depuis le 1° octobre, une éternité pour un prétendant à la montée. Et le déplacement à Besançon en pleine forme n'offre aucune garantie de succès. Les quatre derniers n'ont plus le choix, il faut prendre des points et si possible par deux. Valence 13° empêchera t'il Caen de valider son exploit à Pontault ? P't'être bien qu'oui, p't'être bien qu'non. Une réponse de normands pour des Vikings qui seraient bien inspirés de faire la passe de deux. A qui profitera le duel premier reléguable - premier non reléguable, un Villeurbanne-Strasbourg qui sent la poudre ? A Angers qui accueille Billère et qui verra son handicap un peu réduit. Si et seulement si les angevins parviennent à battre des béarnais spécialistes du combat rapproché. On n'est pas la vieille dame (de fer) de D2 pour rien.