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Gros couac pour Pays d'Aix !

EHF League

mercredi 20 octobre 2021 - © Yves Michel

 6 min 38 de lecture

Si Toulouse bien que battu (32-30) a frôlé l'exploit à Berlin, si Nantes a déroulé et donné la leçon (28-40) en Finlande aux Cocks de Riihimaki, si Nîmes a assuré (21-26) lors de son déplacement en Macédoine face à Pelister, Pays d'Aix tombe de haut. Les hommes de Thierry Anti privés de Romain Lagarde à 20 minutes du terme, ont subi pendant presque toute la rencontre et ont cédé sur le gong face aux Croates de Nexe (29-30). C'est pour les clubs français, la vraie fausse note de cette 1ère journée de la phase de groupes de la Ligue Européenne.

Déjà en manque de ressources humaines pour la conduite du jeu (Nico Claire et Ian Tarrafeta sont toujours à l’infirmerie), Pays d’Aix n’a jamais été en mesure d’imposer sa loi face aux Croates de Nexe. Si Romain Lagarde a comme il l’avait fait face à Nîmes en championnat, plutôt bien assumé l’intérim sur le poste (avec au passage un 5/6 au tir), son absence en début de seconde mi-temps a été préjudiciable au rendement de l’équipe provençale. L’ancien joueur de Rhein Neckar Löwen est sorti du terrain en boitillant, se tenant le haut de la cuisse gauche. Ce coup dur a déstabilisé l’organisation de la base arrière aixoise et William Accambray qui s’est retrouvé à la mène, n’était que dans un rôle de composition. On le sait bien plus dangereux sur le côté gauche lorsque justement il est mis sur une rampe de lancement. A l’inverse, dans le camp d’en-face, Halil Janganjac, furtivement passé par le centre de formation du PSG a été décisif. L’arrière croate a non seulement été le meilleur réalisateur de la rencontre (9 unités) mais en plus, c’est lui qui a inscrit le but décisif alors qu’il ne restait que quelques secondes au chrono. Même amoindris, on attendait certainement mieux des Aixois. Et encore, dans le 1er acte, leur gardien Romero Carreras a longtemps repoussé l’échéance de ce qui aurait pu passer pour une gifle. Certes il y a eu beaucoup de maladresses des deux côtés mais ce sont les joueurs des Balkans qui se sont montrés les plus réalistes (14-17 à la pause). Ils avaient imposé un faux rythme parfaitement aidés par une assistance en majorité apathique. Certains dans l’Arena étaient très certainement venus assister à une pièce de théâtre où toute manifestation intempestive est interdite. Pourtant, au retour des vestiaires, il y a eu comme un sursaut mais c’est au même moment que Romain Lagarde s’est blessé. Dans les cages, Kalim Zahaf a remplacé son aîné et s’est tout de suite montré dissuasif. L’Islandais Kristjansson a exploité quelques bons ballons et sans prendre le large, le PAUC est passé devant (29-27 à la 55ème). Les Provençaux n’ont pas été assez lucides pour contenir un adversaire qui n’a jamais fait de complexe et par deux fois en 60 secondes, le trentenaire Mario Tomic a remis les siens dans le sens de la marche (29-29). Il restait quatre minutes à égrener. Zahaf va réveiller le public somnolent en stoppant Vejin à 7m, les arbitres portugais vont reprocher à William Accambray d’avoir dépassé le nombre de pas autorisé et le ballon rendu sera parfaitement exploité par Janganjac. Avant d’aller à Magdebourg, (le vainqueur de l’épreuve) dans une semaine, Pays d’Aix entame bien mal sa campagne européenne. 



L’entame… C’est assurément ce qui a plombé la sérénité des partenaires de Maxime Gilbert (notre photo). Encore que… Lorsqu’après 9 minutes dans l’antre de Berlin, les voyants sont au rouge et le Fénix Toulouse n’a marqué qu’un seul but mais qu’à huit reprises, Jef Lettens est allé chercher le ballon au fond de ses filets, le dernier de la Starligue n’a plus grand-chose à espérer face au 2ème de la Bundesliga. L’hémorragie va progressivement s’arrêter, le temps à Robin Cantegrel d’être plus en réussite dans les cages et au jeu rapide toulousain de se mettre en place. Avec un peu plus d’assise défensive, un peu plus d’agressivité et le rythme généré par Balenciaga, le Fénix ne s’est plus laissé mener par le bout du nez. A 15-12 à la pause, les joueurs de la ville rose avaient retrouvé des couleurs. Au retour des vestiaires, même si l’écart restait le même, ce n’était plus le même sept qui prenait possession de l’espace. Feuchtmann battait le rappel, par ses fixations et la justesse de ses trajectoires mais aussi en poussant les Allemands à la faute. Cantegrel prenait encore un peu plus d’assurance et Edouard Kempf va réaliser un véritable festival. Trois réalisations consécutives pour l’ex Parisien et surtout un écart qui s’était resserré. Toulouse moribond en début de rencontre, avait retrouvé de la candeur. Feuchtmann était intenable au point d’égaliser (25-25 à la 46ème), Borzas et Pettersson décisifs pour donner une puis deux longueurs d’avance au Fénix (26-28 à la 51ème), la Max Schmeling Halle était comme asphyxiée, les Wiede, Holm et Andersson si productifs jusque-là comme anesthésiés. Valter Chrintz va mettre un terme au bonheur toulousain. Mais l’exclusion temporaire de Feuchtmann combinée aux deux parades de Gentz face à Borzas et Marmier vont mettre fin aux espoirs du Fénix. Cantegrel (11 arrêts au total) va encore s’illustrer mais pour la gloire, les Renards berlinois qui avaient senti le vent du boulet, s’en sortaient plutôt bien (32-30). C’est frustrant mais très encourageant pour le Fénix qui va devoir changer de logiciel et se projeter sur un périlleux voyage samedi à Nîmes en championnat.  
 


Pour l’USAM Nîmes, le voyage en Macédoine est plutôt positif. Comment refroidir l’ambiance d’une salle qui ne demande qu’à s’exciter ? Tout simplement en prenant ses distances à la marque. Sept buts inscrits contre un seul encaissé après douze minutes, une infériorité numérique parfaitement gérée, un 7 mètres stoppé et un tir dans la cage vide parfaitement réussi par Rémi Desbonnet (le portier en convertira deux autres dans le même style), rien de tel pour que Pelister freine ses ardeurs. Seul celui qui fut annoncé il y a quelques années comme un des espoirs du hand croate, Stipe Mandalinic va donner la réplique aux attaquants gardois. En tête, les duettistes Sanad et Hesham. 7 réalisations pour l’ailier, 4 pour l’arrière et comme Jakobsen et Tobie ne vont pas rester les bras croisés, Nîmes va faire culminer son avance à +10 (9-19). La cause était entendue, l’occasion pour Franck Maurice d’utiliser la profondeur de son banc. Il fallait lancer Quentin Minel qui sortait à peine de l’infirmerie et mettre en confiance Mathieu Salou qui depuis le début de la saison, s’en est parfaitement tiré dans un rôle d’impact player. A l’entrée du money-time, le matelas était conséquent (+8) mais jusqu’à ce que le buzzer ne libère les deux formations, les joueurs de la localité de Bitola vont passer un 4-1 (21-26). Même si le final a été plutôt chaotique, l’USAM a réussi son pari. Ne surtout pas rater son entrée dans une épreuve qui pourrait s’avérer intéressante d’autant que la poule est la moins relevée des quatre.   

Succès loin de ses bases pour Nîmes, même scénario encore plus flagrant pour Nantes en Finlande. Il faudra toutefois une vingtaine de minutes aux hommes d’Alberto Entrerrios pour prendre la mesure de leur adversaire. Elément déclencheur, une parade à 7 mètres de Mickey Robin puis trois réussites consécutives de l’ailier droit David Balaguer. 14-18 à la pause si personne ne voulait signer l’armistice, le H avait pris l’ascendant sur les Nordiques. A l’usure et par la qualité de ses rotations avec notamment Milic, De la Brétèche, Damatrin et Cavalcanti qui sont au diapason d’un Lazarov ou d’un Valero Rivera toujours aussi incisifs, Nantes va survoler la seconde mi-temps. Comme il fallait faire souffler Robin, le jeune Andreas Hofmann va bonifier le compte, s’offrant même un but de 40 mètres "à la Desbonnet". Le score et l’écart sont sans ambiguïté (28-40). C’est ce qu’on attendait des Nantais. 

Cocks - HBC Nantes : le résumé

Pays Aix UC- RK Nexe : le résumé

Fuchse Berlin - Fenix de Toulouse : le résumé

HC Pelister - USAM Nimes : le résumé

Gros couac pour Pays d'Aix !  

EHF League

mercredi 20 octobre 2021 - © Yves Michel

 6 min 38 de lecture

Si Toulouse bien que battu (32-30) a frôlé l'exploit à Berlin, si Nantes a déroulé et donné la leçon (28-40) en Finlande aux Cocks de Riihimaki, si Nîmes a assuré (21-26) lors de son déplacement en Macédoine face à Pelister, Pays d'Aix tombe de haut. Les hommes de Thierry Anti privés de Romain Lagarde à 20 minutes du terme, ont subi pendant presque toute la rencontre et ont cédé sur le gong face aux Croates de Nexe (29-30). C'est pour les clubs français, la vraie fausse note de cette 1ère journée de la phase de groupes de la Ligue Européenne.

Déjà en manque de ressources humaines pour la conduite du jeu (Nico Claire et Ian Tarrafeta sont toujours à l’infirmerie), Pays d’Aix n’a jamais été en mesure d’imposer sa loi face aux Croates de Nexe. Si Romain Lagarde a comme il l’avait fait face à Nîmes en championnat, plutôt bien assumé l’intérim sur le poste (avec au passage un 5/6 au tir), son absence en début de seconde mi-temps a été préjudiciable au rendement de l’équipe provençale. L’ancien joueur de Rhein Neckar Löwen est sorti du terrain en boitillant, se tenant le haut de la cuisse gauche. Ce coup dur a déstabilisé l’organisation de la base arrière aixoise et William Accambray qui s’est retrouvé à la mène, n’était que dans un rôle de composition. On le sait bien plus dangereux sur le côté gauche lorsque justement il est mis sur une rampe de lancement. A l’inverse, dans le camp d’en-face, Halil Janganjac, furtivement passé par le centre de formation du PSG a été décisif. L’arrière croate a non seulement été le meilleur réalisateur de la rencontre (9 unités) mais en plus, c’est lui qui a inscrit le but décisif alors qu’il ne restait que quelques secondes au chrono. Même amoindris, on attendait certainement mieux des Aixois. Et encore, dans le 1er acte, leur gardien Romero Carreras a longtemps repoussé l’échéance de ce qui aurait pu passer pour une gifle. Certes il y a eu beaucoup de maladresses des deux côtés mais ce sont les joueurs des Balkans qui se sont montrés les plus réalistes (14-17 à la pause). Ils avaient imposé un faux rythme parfaitement aidés par une assistance en majorité apathique. Certains dans l’Arena étaient très certainement venus assister à une pièce de théâtre où toute manifestation intempestive est interdite. Pourtant, au retour des vestiaires, il y a eu comme un sursaut mais c’est au même moment que Romain Lagarde s’est blessé. Dans les cages, Kalim Zahaf a remplacé son aîné et s’est tout de suite montré dissuasif. L’Islandais Kristjansson a exploité quelques bons ballons et sans prendre le large, le PAUC est passé devant (29-27 à la 55ème). Les Provençaux n’ont pas été assez lucides pour contenir un adversaire qui n’a jamais fait de complexe et par deux fois en 60 secondes, le trentenaire Mario Tomic a remis les siens dans le sens de la marche (29-29). Il restait quatre minutes à égrener. Zahaf va réveiller le public somnolent en stoppant Vejin à 7m, les arbitres portugais vont reprocher à William Accambray d’avoir dépassé le nombre de pas autorisé et le ballon rendu sera parfaitement exploité par Janganjac. Avant d’aller à Magdebourg, (le vainqueur de l’épreuve) dans une semaine, Pays d’Aix entame bien mal sa campagne européenne. 



L’entame… C’est assurément ce qui a plombé la sérénité des partenaires de Maxime Gilbert (notre photo). Encore que… Lorsqu’après 9 minutes dans l’antre de Berlin, les voyants sont au rouge et le Fénix Toulouse n’a marqué qu’un seul but mais qu’à huit reprises, Jef Lettens est allé chercher le ballon au fond de ses filets, le dernier de la Starligue n’a plus grand-chose à espérer face au 2ème de la Bundesliga. L’hémorragie va progressivement s’arrêter, le temps à Robin Cantegrel d’être plus en réussite dans les cages et au jeu rapide toulousain de se mettre en place. Avec un peu plus d’assise défensive, un peu plus d’agressivité et le rythme généré par Balenciaga, le Fénix ne s’est plus laissé mener par le bout du nez. A 15-12 à la pause, les joueurs de la ville rose avaient retrouvé des couleurs. Au retour des vestiaires, même si l’écart restait le même, ce n’était plus le même sept qui prenait possession de l’espace. Feuchtmann battait le rappel, par ses fixations et la justesse de ses trajectoires mais aussi en poussant les Allemands à la faute. Cantegrel prenait encore un peu plus d’assurance et Edouard Kempf va réaliser un véritable festival. Trois réalisations consécutives pour l’ex Parisien et surtout un écart qui s’était resserré. Toulouse moribond en début de rencontre, avait retrouvé de la candeur. Feuchtmann était intenable au point d’égaliser (25-25 à la 46ème), Borzas et Pettersson décisifs pour donner une puis deux longueurs d’avance au Fénix (26-28 à la 51ème), la Max Schmeling Halle était comme asphyxiée, les Wiede, Holm et Andersson si productifs jusque-là comme anesthésiés. Valter Chrintz va mettre un terme au bonheur toulousain. Mais l’exclusion temporaire de Feuchtmann combinée aux deux parades de Gentz face à Borzas et Marmier vont mettre fin aux espoirs du Fénix. Cantegrel (11 arrêts au total) va encore s’illustrer mais pour la gloire, les Renards berlinois qui avaient senti le vent du boulet, s’en sortaient plutôt bien (32-30). C’est frustrant mais très encourageant pour le Fénix qui va devoir changer de logiciel et se projeter sur un périlleux voyage samedi à Nîmes en championnat.  
 


Pour l’USAM Nîmes, le voyage en Macédoine est plutôt positif. Comment refroidir l’ambiance d’une salle qui ne demande qu’à s’exciter ? Tout simplement en prenant ses distances à la marque. Sept buts inscrits contre un seul encaissé après douze minutes, une infériorité numérique parfaitement gérée, un 7 mètres stoppé et un tir dans la cage vide parfaitement réussi par Rémi Desbonnet (le portier en convertira deux autres dans le même style), rien de tel pour que Pelister freine ses ardeurs. Seul celui qui fut annoncé il y a quelques années comme un des espoirs du hand croate, Stipe Mandalinic va donner la réplique aux attaquants gardois. En tête, les duettistes Sanad et Hesham. 7 réalisations pour l’ailier, 4 pour l’arrière et comme Jakobsen et Tobie ne vont pas rester les bras croisés, Nîmes va faire culminer son avance à +10 (9-19). La cause était entendue, l’occasion pour Franck Maurice d’utiliser la profondeur de son banc. Il fallait lancer Quentin Minel qui sortait à peine de l’infirmerie et mettre en confiance Mathieu Salou qui depuis le début de la saison, s’en est parfaitement tiré dans un rôle d’impact player. A l’entrée du money-time, le matelas était conséquent (+8) mais jusqu’à ce que le buzzer ne libère les deux formations, les joueurs de la localité de Bitola vont passer un 4-1 (21-26). Même si le final a été plutôt chaotique, l’USAM a réussi son pari. Ne surtout pas rater son entrée dans une épreuve qui pourrait s’avérer intéressante d’autant que la poule est la moins relevée des quatre.   

Succès loin de ses bases pour Nîmes, même scénario encore plus flagrant pour Nantes en Finlande. Il faudra toutefois une vingtaine de minutes aux hommes d’Alberto Entrerrios pour prendre la mesure de leur adversaire. Elément déclencheur, une parade à 7 mètres de Mickey Robin puis trois réussites consécutives de l’ailier droit David Balaguer. 14-18 à la pause si personne ne voulait signer l’armistice, le H avait pris l’ascendant sur les Nordiques. A l’usure et par la qualité de ses rotations avec notamment Milic, De la Brétèche, Damatrin et Cavalcanti qui sont au diapason d’un Lazarov ou d’un Valero Rivera toujours aussi incisifs, Nantes va survoler la seconde mi-temps. Comme il fallait faire souffler Robin, le jeune Andreas Hofmann va bonifier le compte, s’offrant même un but de 40 mètres "à la Desbonnet". Le score et l’écart sont sans ambiguïté (28-40). C’est ce qu’on attendait des Nantais. 

Cocks - HBC Nantes : le résumé

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Fuchse Berlin - Fenix de Toulouse : le résumé

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