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Quatre à l'assaut de l'autre Europe !

EHF League

lundi 18 octobre 2021 - © Yves Michel

 10 min 43 de lecture

Ce n'est pas la Ligue des Champions mais ils sont quatre et c'est historique pour le handball français, à s'engager en phase de groupes de la Ligue Européenne. Nantes, Toulouse, Nîmes et Aix défendront séparément leurs chances, chacun avec ses forces et ses faiblesses, dans une épreuve dont le niveau est très relevé.

Un ex futur retraité dans les buts nantais 

Si la semaine dernière, l’actualité de Nantes s’est plutôt déroulée en coulisses avec ce qu’il est désormais commun d’appeler "l’affaire Pelletier", ce sont les joueurs eux-mêmes qui ont voulu recentrer le débat sur le terrain. Tout d’abord se rassurer après la défaite à domicile face à Limoges. Il fallait pour cela passer l’obstacle toulousain. La mission a été menée à bien même si des rappels à l’ordre (en entame des deux périodes) ont existé.  Ce succès permet aux Nantais de réintégrer le top 5 de la Starligue, Toulouse pour sa part est aimanté à la dernière place. Ce qui, avant d’entamer la phase de groupes de la Ligue Européenne dynamise les vainqueurs et plonge un peu plus dans le doute les perdants. 

Voilà 15 jours que la destinée des cages nantaises est entre les seules mains de Mickaël Robin, depuis la blessure du Danois Emil Nielsen (entorse à la cheville) à Aix. L’histoire du portier qui débutait voilà une vingtaine d’années du côté de Sélestat avant de porter les couleurs de Chambéry, Montpellier, Barcelone, Cesson et Créteil est plutôt singulière dans le championnat national. Au terme de la saison dernière et après soufflé 36 bougies, il avait décidé de raccrocher. « C’était une décision mûrement réfléchie et j’étais heureux de ce que j’avais accompli. Mais quand un club comme Nantes toque à la porte, je ne pouvais pas refuser. Et je ne le regrette pas car j’aime beaucoup cette équipe, son staff, l’environnement du club et la ville. Et tout est bonus pour moi. Tous les jours, je suis heureux d’aller à l’entraînement.» Il était donc venu dépanner et mettre son expérience au service du collectif mais entre le fait de vouloir et celui de pouvoir, le fossé pouvait exister. Qui plus est, lorsqu’on connait les objectifs que le "H" s’est fixé. « Oui, après, j’ai envie de dire que les gens qui pouvaient être inquiets sur mon niveau de jeu ne connaissent pas trop le handball mais je n’ai jamais douté de moi. Je connais mes forces et si physiquement, j’ai accepté le challenge, c’est que j’étais conscient d’être en forme et à fond dans ce projet. » Le tout sans savoir au préalable, que sa contribution et son temps de jeu seraient ponctuellement bien plus importants. « La blessure d’Emil m’a propulsé sur le devant de la scène mais sur le coup, on a perdu notre meilleur élément de ce début de saison. Il a fallu que je me mette dedans mais comme je sentais la confiance de mes coéquipiers, cela n’a jamais été un stress négatif. Je suis donc prêt à relever le défi.» Au-delà des déboires qui affectent son président, Nantes a besoin d’un peu plus de régularité dans les résultats. Il y a eu c’est vrai, un succès important sur Montpellier mais déjà 5 points ont été abandonnés en 6 rencontres. Ce qui est loin d’être conforme à ce qu’aurait pu être le tableau de marche. « Il n’y a aucune certitude dans ce championnat. Chaque journée réserve son lot de surprises et c’est à la fin qu’il faudra faire les comptes. » Les tribulations de "Mickey" vont le conduire en Finlande. A Riihimahi, à 1 heure au nord d’Helsinki, affronter la formation de Cocks, conglomérat de nationalités (avec aux côtés de 5-6 joueurs du cru, 3 Turcs, 3 Serbes, 2 Roumains, et 1 représentant macédonien, russe, belarus, bosnien, moldave et croate). « On part complètement dans l’inconnu, si ça se trouve c’est une très bonne équipe qui peut nous causer quelques problèmes. Ce qui va être délicat à gérer c’est le déplacement là-haut, le match et les phases de repos. Mais c’est un autre univers. A titre personnel, j’aimerais aller loin dans cette compétition et terminer ma carrière sur quelque chose de beau. Je me rappelle avoir fait cette EHF quand j’étais à Montpellier, et franchement, depuis quelque temps, cela n’a rien à voir, le niveau est bien plus élevé que par le passé. Il faut pleinement la disputer. » Et comme le retour d’Emil Nielsen n’est programmé que dans une dizaine de jours, la défense nantaise comptera encore et toujours sur Mickaël Robin. 



Marmier, la révélation toulousaine 

Si la carte de visite des Finlandais de Cocks est réduite à sa plus simple expression, celle de Berlin est tout autre. Les Renards ont remporté l’épreuve qui s’appelait EHF Cup en 2018 et 2015 et terminé 2èmes à trois reprises. C’est dire l’expérience accumulée par cette équipe qui compte dans ses rangs des éléments dont le nom est assez évocateur. Si elle a perdu Zachrisson ou Gojun à l’intersaison, elle n’a recruté que l’ex Parisien Viran Morros, le coach Jaron Siewert (27 ans !) pariant sur une certaine stabilité avec notamment Lindberg, Lasse Andersson Drux, Kopljar ou autre Marsenic dans les rangs. Et c’est à cet adversaire que Toulouse va aller rendre une petite visite. Le match des extrêmes entre la lanterne rouge du championnat français et le 2ème et invaincu 6 victoires et 1 nul) de la Bundesliga. « On va y aller sans pression car on est bien conscient que ce sont eux les favoris, martèle Matthieu Marmier (notre photo). Ils ont participé au dernier Final Four de l’épreuve, on va essayer d’élever notre jeu et s’il y a quelque chose à ramener, on ne s’en privera pas. » A tout juste 21 ans, le jeune gaucher qui n'est pas encore professionnel et qui a la lourde tâche de suppléer Ayoub Abdi (toujours blessé au pied) reste lucide sur les capacités du Fénix à personnifier le danger. Samedi, les hommes d’Andjelkovic ont été trop inconstants pour espérer valider leur 1er succès à domicile depuis septembre. Lui a été parmi les trop rares à tirer son épingle du jeu. « C’est frustrant, même si on a senti face à Nantes qu’on était en progrès. Derniers, ce n’est pas la place où on veut être et même où on devrait être avec l’effectif qu’on a, pourtant on bosse à l’entraînement, on essaie de corriger tout ça, il va bien falloir que ça nous sourit ! Je ne suis pas inquiet même si ça tarde et que ça nous fait mal à la tête. » La question doit être posée. Toulouse est engagé dans toutes les compétitions qui existent, n’est-ce pas trop excessif, justement, par rapport au potentiel humain ? « Je crois que le Fénix est l’équipe qui a le plus joué depuis le début de la saison donc peut-être que les organismes commencent à fatiguer un peu mais après, c’est ce qu’on voulait l’an passé en terminant 6ème et on ne va pas cracher sur cette Ligue européenne. Tout le monde a le niveau pour tenir sa place, on peut faire tourner. » Toulouse devra puiser dans ses ressources pour négocier les prochains rendez-vous. Après Berlin, il y aura un déplacement à Nîmes puis chez les Polonais de Plock et la réception de Saint Raphaël. 



Nîmes et Aix, destins décroisés

Ce mardi, deux autres clubs français seront également sur le pont. 

Nîmes se déplace à Bitola dans l’extrême sud de la Macédoine (à 20 km de la frontière grecque), affronter le HC Pelister (du nom du point culminant de la région). Cette affiche pourrait être insignifiante si elle ne ramenait pas l’USAM à son illustre passé. Un soir de 87 où les hommes verts (conduits par Alain Portes et coachés par "Paulo" Martinet) avaient vécu l’enfer dans ce qui était encore l’ex-Yougoslavie mais avaient renversé la tendance au retour dans le Gard. Depuis, les passions se sont calmées (quoique…) et il ne s’agira que du 1er des 10 matchs de groupe. Mais comme l’adversaire n’est pas le plus dangereux par rapport au potentiel nîmois, une défaite même loin du Parnasse, serait considérée comme une contreperformance. Les Nîmois (sans Hesham, Nyateu et Minel) restent sur un revers à Aix qui a été vécu comme une injustice, les arbitres de la rencontre ayant "oublié" de siffler un 7 mètres en fin de rencontre. Rien ne dit que le buteur usamiste aurait pu le transformer. Des quatre représentants tricolores, l’USAM est dans la poule la plus abordable avec peut-être les Portugais du Sporting et les Suisses de Schaffhausen comme rivaux les plus dangereux. 

Pour Aix, c'est par la suite, que la tâche pourrait s'annoncer plus ardue. L’actuel 2ème de Starligue est ce mardi, le seul des 4 à recevoir. En l’occurrence, les Croates de Nexe. Avant d’enchaîner deux déplacements à Créteil (en championnat), à Magdebourg (le vainqueur de la Ligue Européenne 2021), recevoir le PSG et se déplacer à Montpellier. « Il va falloir gérer la cadence, insiste Matthieu Ong (notre photo ci-dessus) car même s’il est de qualité, notre effectif est moins étoffé que l’an dernier. En fait, je me méfie plus des déplacements. Si on joue le surlendemain du match européen, c’est très compliqué. Je me souviens qu’on n’a pas eu le temps de préparer Chambéry (seule défaite du PAUC depuis le début). Le seul entraînement, c’était un réveil musculaire, le matin de la rencontre. Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation, il faut s’en accommoder. » Et l’ailier spécialiste des pénaltys de reconnaître, « on est plutôt content de notre début de saison, bien-sûr, et c’est le jeu, on râle sur les déplacements mais le mélange dans ce groupe entre expérience et jeunes talents fonctionne plutôt bien. Je ne vais pas parler de revanche par rapport à il y a un an où on n’a pas pu défendre pleinement nos chances en EHF (la qualification s’est jouée uniquement sur un match à Irun), ce que je vois c’est que tout le monde a envie de disputer la compét à fond et ne surtout pas faire de la figuration. » La semaine dernière, pour la réception de l’USAM, Aix était diminué puisque les deux demi-centres Ian Tarrafeta et Nicolas Claire étaient sur le flanc. L’équipe a fait corps et surtout un certain Romain Lagarde s’est parfaitement accommodé du poste, rendant d’impeccables statistiques (9 buts et quelques passes décisives). 

Le programme de ce mardi 

 GROUPE A 

 

 

 Füchse Berlin (All)

 Fenix Toulouse 

 18h45

 GROUPE B

 

 

 Cocks (Fin)

 HBC Nantes 

 18h45

 GROUPE C

 

 

 PAUC HB 

 RK Nexe (Cro)

 20h45

 GROUPE D

 

 

 HC Eurofarm Pelister (Mac)

 USAM Nîmes Gard 

 20h45

 

 

Quatre à l'assaut de l'autre Europe ! 

EHF League

lundi 18 octobre 2021 - © Yves Michel

 10 min 43 de lecture

Ce n'est pas la Ligue des Champions mais ils sont quatre et c'est historique pour le handball français, à s'engager en phase de groupes de la Ligue Européenne. Nantes, Toulouse, Nîmes et Aix défendront séparément leurs chances, chacun avec ses forces et ses faiblesses, dans une épreuve dont le niveau est très relevé.

Un ex futur retraité dans les buts nantais 

Si la semaine dernière, l’actualité de Nantes s’est plutôt déroulée en coulisses avec ce qu’il est désormais commun d’appeler "l’affaire Pelletier", ce sont les joueurs eux-mêmes qui ont voulu recentrer le débat sur le terrain. Tout d’abord se rassurer après la défaite à domicile face à Limoges. Il fallait pour cela passer l’obstacle toulousain. La mission a été menée à bien même si des rappels à l’ordre (en entame des deux périodes) ont existé.  Ce succès permet aux Nantais de réintégrer le top 5 de la Starligue, Toulouse pour sa part est aimanté à la dernière place. Ce qui, avant d’entamer la phase de groupes de la Ligue Européenne dynamise les vainqueurs et plonge un peu plus dans le doute les perdants. 

Voilà 15 jours que la destinée des cages nantaises est entre les seules mains de Mickaël Robin, depuis la blessure du Danois Emil Nielsen (entorse à la cheville) à Aix. L’histoire du portier qui débutait voilà une vingtaine d’années du côté de Sélestat avant de porter les couleurs de Chambéry, Montpellier, Barcelone, Cesson et Créteil est plutôt singulière dans le championnat national. Au terme de la saison dernière et après soufflé 36 bougies, il avait décidé de raccrocher. « C’était une décision mûrement réfléchie et j’étais heureux de ce que j’avais accompli. Mais quand un club comme Nantes toque à la porte, je ne pouvais pas refuser. Et je ne le regrette pas car j’aime beaucoup cette équipe, son staff, l’environnement du club et la ville. Et tout est bonus pour moi. Tous les jours, je suis heureux d’aller à l’entraînement.» Il était donc venu dépanner et mettre son expérience au service du collectif mais entre le fait de vouloir et celui de pouvoir, le fossé pouvait exister. Qui plus est, lorsqu’on connait les objectifs que le "H" s’est fixé. « Oui, après, j’ai envie de dire que les gens qui pouvaient être inquiets sur mon niveau de jeu ne connaissent pas trop le handball mais je n’ai jamais douté de moi. Je connais mes forces et si physiquement, j’ai accepté le challenge, c’est que j’étais conscient d’être en forme et à fond dans ce projet. » Le tout sans savoir au préalable, que sa contribution et son temps de jeu seraient ponctuellement bien plus importants. « La blessure d’Emil m’a propulsé sur le devant de la scène mais sur le coup, on a perdu notre meilleur élément de ce début de saison. Il a fallu que je me mette dedans mais comme je sentais la confiance de mes coéquipiers, cela n’a jamais été un stress négatif. Je suis donc prêt à relever le défi.» Au-delà des déboires qui affectent son président, Nantes a besoin d’un peu plus de régularité dans les résultats. Il y a eu c’est vrai, un succès important sur Montpellier mais déjà 5 points ont été abandonnés en 6 rencontres. Ce qui est loin d’être conforme à ce qu’aurait pu être le tableau de marche. « Il n’y a aucune certitude dans ce championnat. Chaque journée réserve son lot de surprises et c’est à la fin qu’il faudra faire les comptes. » Les tribulations de "Mickey" vont le conduire en Finlande. A Riihimahi, à 1 heure au nord d’Helsinki, affronter la formation de Cocks, conglomérat de nationalités (avec aux côtés de 5-6 joueurs du cru, 3 Turcs, 3 Serbes, 2 Roumains, et 1 représentant macédonien, russe, belarus, bosnien, moldave et croate). « On part complètement dans l’inconnu, si ça se trouve c’est une très bonne équipe qui peut nous causer quelques problèmes. Ce qui va être délicat à gérer c’est le déplacement là-haut, le match et les phases de repos. Mais c’est un autre univers. A titre personnel, j’aimerais aller loin dans cette compétition et terminer ma carrière sur quelque chose de beau. Je me rappelle avoir fait cette EHF quand j’étais à Montpellier, et franchement, depuis quelque temps, cela n’a rien à voir, le niveau est bien plus élevé que par le passé. Il faut pleinement la disputer. » Et comme le retour d’Emil Nielsen n’est programmé que dans une dizaine de jours, la défense nantaise comptera encore et toujours sur Mickaël Robin. 



Marmier, la révélation toulousaine 

Si la carte de visite des Finlandais de Cocks est réduite à sa plus simple expression, celle de Berlin est tout autre. Les Renards ont remporté l’épreuve qui s’appelait EHF Cup en 2018 et 2015 et terminé 2èmes à trois reprises. C’est dire l’expérience accumulée par cette équipe qui compte dans ses rangs des éléments dont le nom est assez évocateur. Si elle a perdu Zachrisson ou Gojun à l’intersaison, elle n’a recruté que l’ex Parisien Viran Morros, le coach Jaron Siewert (27 ans !) pariant sur une certaine stabilité avec notamment Lindberg, Lasse Andersson Drux, Kopljar ou autre Marsenic dans les rangs. Et c’est à cet adversaire que Toulouse va aller rendre une petite visite. Le match des extrêmes entre la lanterne rouge du championnat français et le 2ème et invaincu 6 victoires et 1 nul) de la Bundesliga. « On va y aller sans pression car on est bien conscient que ce sont eux les favoris, martèle Matthieu Marmier (notre photo). Ils ont participé au dernier Final Four de l’épreuve, on va essayer d’élever notre jeu et s’il y a quelque chose à ramener, on ne s’en privera pas. » A tout juste 21 ans, le jeune gaucher qui n'est pas encore professionnel et qui a la lourde tâche de suppléer Ayoub Abdi (toujours blessé au pied) reste lucide sur les capacités du Fénix à personnifier le danger. Samedi, les hommes d’Andjelkovic ont été trop inconstants pour espérer valider leur 1er succès à domicile depuis septembre. Lui a été parmi les trop rares à tirer son épingle du jeu. « C’est frustrant, même si on a senti face à Nantes qu’on était en progrès. Derniers, ce n’est pas la place où on veut être et même où on devrait être avec l’effectif qu’on a, pourtant on bosse à l’entraînement, on essaie de corriger tout ça, il va bien falloir que ça nous sourit ! Je ne suis pas inquiet même si ça tarde et que ça nous fait mal à la tête. » La question doit être posée. Toulouse est engagé dans toutes les compétitions qui existent, n’est-ce pas trop excessif, justement, par rapport au potentiel humain ? « Je crois que le Fénix est l’équipe qui a le plus joué depuis le début de la saison donc peut-être que les organismes commencent à fatiguer un peu mais après, c’est ce qu’on voulait l’an passé en terminant 6ème et on ne va pas cracher sur cette Ligue européenne. Tout le monde a le niveau pour tenir sa place, on peut faire tourner. » Toulouse devra puiser dans ses ressources pour négocier les prochains rendez-vous. Après Berlin, il y aura un déplacement à Nîmes puis chez les Polonais de Plock et la réception de Saint Raphaël. 



Nîmes et Aix, destins décroisés

Ce mardi, deux autres clubs français seront également sur le pont. 

Nîmes se déplace à Bitola dans l’extrême sud de la Macédoine (à 20 km de la frontière grecque), affronter le HC Pelister (du nom du point culminant de la région). Cette affiche pourrait être insignifiante si elle ne ramenait pas l’USAM à son illustre passé. Un soir de 87 où les hommes verts (conduits par Alain Portes et coachés par "Paulo" Martinet) avaient vécu l’enfer dans ce qui était encore l’ex-Yougoslavie mais avaient renversé la tendance au retour dans le Gard. Depuis, les passions se sont calmées (quoique…) et il ne s’agira que du 1er des 10 matchs de groupe. Mais comme l’adversaire n’est pas le plus dangereux par rapport au potentiel nîmois, une défaite même loin du Parnasse, serait considérée comme une contreperformance. Les Nîmois (sans Hesham, Nyateu et Minel) restent sur un revers à Aix qui a été vécu comme une injustice, les arbitres de la rencontre ayant "oublié" de siffler un 7 mètres en fin de rencontre. Rien ne dit que le buteur usamiste aurait pu le transformer. Des quatre représentants tricolores, l’USAM est dans la poule la plus abordable avec peut-être les Portugais du Sporting et les Suisses de Schaffhausen comme rivaux les plus dangereux. 

Pour Aix, c'est par la suite, que la tâche pourrait s'annoncer plus ardue. L’actuel 2ème de Starligue est ce mardi, le seul des 4 à recevoir. En l’occurrence, les Croates de Nexe. Avant d’enchaîner deux déplacements à Créteil (en championnat), à Magdebourg (le vainqueur de la Ligue Européenne 2021), recevoir le PSG et se déplacer à Montpellier. « Il va falloir gérer la cadence, insiste Matthieu Ong (notre photo ci-dessus) car même s’il est de qualité, notre effectif est moins étoffé que l’an dernier. En fait, je me méfie plus des déplacements. Si on joue le surlendemain du match européen, c’est très compliqué. Je me souviens qu’on n’a pas eu le temps de préparer Chambéry (seule défaite du PAUC depuis le début). Le seul entraînement, c’était un réveil musculaire, le matin de la rencontre. Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation, il faut s’en accommoder. » Et l’ailier spécialiste des pénaltys de reconnaître, « on est plutôt content de notre début de saison, bien-sûr, et c’est le jeu, on râle sur les déplacements mais le mélange dans ce groupe entre expérience et jeunes talents fonctionne plutôt bien. Je ne vais pas parler de revanche par rapport à il y a un an où on n’a pas pu défendre pleinement nos chances en EHF (la qualification s’est jouée uniquement sur un match à Irun), ce que je vois c’est que tout le monde a envie de disputer la compét à fond et ne surtout pas faire de la figuration. » La semaine dernière, pour la réception de l’USAM, Aix était diminué puisque les deux demi-centres Ian Tarrafeta et Nicolas Claire étaient sur le flanc. L’équipe a fait corps et surtout un certain Romain Lagarde s’est parfaitement accommodé du poste, rendant d’impeccables statistiques (9 buts et quelques passes décisives). 

Le programme de ce mardi 

 GROUPE A 

 

 

 Füchse Berlin (All)

 Fenix Toulouse 

 18h45

 GROUPE B

 

 

 Cocks (Fin)

 HBC Nantes 

 18h45

 GROUPE C

 

 

 PAUC HB 

 RK Nexe (Cro)

 20h45

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