Si le point perdu par Cherbourg face au dernier de ProLigue ne change pas la donne, il fait mauvais effet pour un prétendant aux play-offs et à la montée qui peut en découler. Et ça aurait pu être pire quand Sarrebourg et Lucas Hubert (7/11, photo titre) ont pris l'avantage sur un extraordinaire kung fu à quinze secondes de la fin. Cette victoire - annihilée in extremis par Robin Dupont-Marion grâce à un ballon revenu d'un poteau -, les lorrains ne l'auraient pas volée tant ils y auront cru jusqu'au bout. Partis en trombe, bien aidés par une défense étagée hasardeuse, les Sarrebourgeois trouvent presque facilement les espaces à six (Maxime Postal 8/10) ou à neuf mètres (Rohnan Conte-Prat 7/12, photo ci-dessous). Sarrebourg est devant (4-7, 11°, 5-8, 13°). Revenu à plat, Cherbourg (Lucas Vanégue 7/7) stoppe l'hémorragie, prend les commandes (9-8, 16°) et fait le break (15-10, 24°). Mais ça ne dure pas. Les bonnes intentions s'étiolent, les échecs succèdent aux pertes de balle (14) et, le temps passant, Sarrebourg s'enhardit. Et si les "remplaçants" des arrières "titulaires" font ce qu'ils peuvent, c'est insuffisant. Timoré (Jonas Burud 2/3), maladroit (Chérubin Tabanguet 3/6) ou transparent (Lior Gurman 1/3), les gros bras mauves jouent petit bras. La ligne d'arrières jaune et bleu ne connaissant pas la crise, l'inévitable se produit. Lucas Hubert conclut le 3-0 qui eût pu tuer. On connait la suite, un point gagné pour une lanterne rouge décomplexée.
Photo Valentin Leflamand
A sept points de la zone libre à quatre journées de la fin, Sarrebourg peut encore croire au maintien direct, sans attendre un possible changement des règles de départ... Angers qui a 3 matches de retard très compliqués (Cherbourg, Nancy, Saran) devra faire au moins un exploit pour refiler sa lanterne rouge. Les prédécesseurs au classement des deux derniers n'ont pas brillé. Valence, Billère et Besançon ont subi la loi du plus fort. Du très fort même pour Valence, littéralement écrasé par le nouveau leader de ProLigue. Alors qu'ils avaient pris un point à Saran deux jours plus tôt, les drômois (Grégory Quintallet 8/13) n'ont pas récidivé sur leurs terres. Loin s'en faut, les Septors (Théo Avelange-Demouge 10/12) n'ayant laissé à leurs adversaires que des miettes, un gros quart d'heure de réglages (11-10, 18°) avant d'inéluctablement s'envoler vers un succès aussi large que facile.
Photo Fabien Jordhery
A Sélestat (Thibaud Valentin 8/10), Besançon n'aura pas beaucoup existé. De mieux en mieux depuis quelques matches, les alsaciens ont pris les rênes d'entrée (6-2, 10°) et les ont tenues jusqu'au bout. Venus à douze joueurs de champ, les franc-comtois vont se trouver vite dépourvus, David Eponouh (4/5) et Thibaud Arteaga (9/10, photo ci-dessus) rejoignant prématurément l'infirmerie. Incapable de résister à une jeunesse alsacienne aux taquets, Besançon lâche l'affaire.
Lâcher l'affaire, ce n'est pas le genre de la maison béarnaise. Longtemps largement dominé (12-6/ 16-10 / 18-12, 37°), le BHB va se réveiller, profitant d'un DMH s'endormant sur ses lauriers. Un réveil déclenché par Joris Labro et ses six arrêts (14 arrêts à 35% au final), bonifiés derechef par Jérémy Vergely (5/8) et consorts (Corentin Boe 5/8). Bilan, Billère recolle (18-18, 45°), mais ne passe pas. Dijon (Pierrick Naudin 5/8) contrôle tant bien que mal et prend deux points confortant sa position, cinq points devant Nice.
Photo Jean Pierre Barge
A Massy, le Cavigal de Nice (Jérémi Pirani 7/8, photo ci-dessus vs Cherbourg) est resté longtemps devant (7-11 / 14-16 / 17-18, 41°), avant de manquer de forces. Un temps faible mis à profit par les essonniens (Edson Imare 8/12) pour passer (21-19, 46°) et conclure.
Le diaporama de Sélestat-Besançon par Fabien Jordhery