Avec trois matches sur sept à nouveau reportés et seulement deux équipes du top 6 concernés, la 7° journée ne devait pas faire bouger les lignes. C'était évidemment sans compter sur une ProLigue à la logique à géométrie variable. Privé de quatre joueurs (Sven Horvat, John Nkonda, Cherubin Tabanguet, Lucas Vanégue), Cherbourg l'a constaté à ses dépens en concédant un 3° revers consécutif. Ce match face à des béarnais battus il y a quatre jours par la lanterne rouge semblait être à la portée des cherbourgeois. Sauf que Billère est redoutable loin de ses bases. En huit matches, le BHB n'a concédé que deux défaites, pour trois victoires et trois matches nuls. A Chantereyne, il n'aura fallu qu'une vingtaine de minutes à Jérémy Vergely et consorts pour prendre l'ascendant. Bien lancés (6-4 / 11-7, 17°) par son trio scandinave (Jonas Burud 6/10, Kristian Orsted 5/5, Hakon Ekren 7/9), les mauves enchaînent deux gros temps faibles dont Billère va profiter. Un 4-0 pour recoller (11-11, 25°), un 5-0 pour s'échapper (12-11 / 12-16, 33°), rien ne semble pouvoir stopper la verve béarnaise (Corentin Boe 6/7, Eduardo Reig-Guillen 6/7, photo ci-dessous). D'autant moins que Dan Tepper et le jeune Alexandre Ribeiro palliant l'absence de Sven Horvat sont nettement moins en réussite que Joris Labro (10 arrêts à 41%). S'ils ne sombrent pas (19-19 / 22-22, 45°), sans solution sur la gauche de la base arrière, les hommes de Frédéric Bougeant ne parviennent pas à reprendre la main. Et à force d'efforts pour s'accrocher, la rupture est consommée. Un dernier but signé Jérémy Vergely (7/7, photo de tête avec Hakon Ekren), Cherbourg est battu.


                                          Photo Valentin Leflamand

Pas de révolution dans le top 6 à l'issue de cette demi-journée de report mais une évolution quand même. Pas au mieux ces derniers temps, avec un seul succès (et un nul) en quatre matches, Dijon a doublé son capital victoire à Besançon (Brice Aillaud 7/9). Deux points acquis dans les dernières secondes d'un derby à l'avantage des bisontins jusqu'à la pause (7-3 / 12-8 / 16-13 / 18-16, 30°). Changement de ton à la reprise, Kevin Preciado (6/9) et Steeven Bois (6/9) envoient le DMH devant (19-20, 34°). Dès lors, les deux protagonistes de ce derby "vivant" (10 exclusions et 1 carton rouge) ne vont plus se lâcher (22-22 / 27-25 / 27-27 / 30-30, 53°). Jusqu'au dernier but de Loïs Pasquet offrant la victoire à Dijon.

Avec 19 points, 3 de plus qu'un trio de poursuivants, Dijon est assuré de rester dans le top 6... jusqu'à la trêve. Juste derrière le DMH, Sélestat fait son entrée dans la poule play-offs. Enfin, serait on tenté de dire tant le parcours des alsaciens est pour le moins chaotique. Avec une seule victoire depuis la reprise, le bilan était maigre et le marasme palpable. Et ce succès salvateur a mis du temps à se dessiner. Comme à son habitude, Nice (Manuel Crivelli 5/7) a lutté sans calcul, jusqu'à puiser dans ses réserves. Et a fini par craquer dans le dernier quart d'heure (22-24, 42°), laissant le dernier mot à Thomas Capella (6/11) et Nicolas Minne (6/11, photo ci-dessous).


                                          Photo Frédéric Bocquenet

Malgré cette défaite (la 7° de la saison), le Cavigal reste au contact du top 6 et à bonne distance de la zone rouge. A exactement 9 points de Sarrebourg, battu à Valence. Arrivés dans la Drôme en petit comité - Lucas Weiss, Lucas Hubert, Aurélien Padholus, Antonin d'Hondt et Sami Douchet sont blessés -, sans entraînement cette semaine ayant été "désignés" cas contacts, les sarrebourgeois ont bien tenté de rivaliser. Mais à l'impossible nul n'est tenu. Et après vingt minutes au contact (10-9, 21°), les huit joueurs de champ (Dylan Grandjean 6/9) alignés par Christophe Bondant ont logiquement cédé. Une fois devant, le VHB et le toujours fringant Sylvain Kieffer (8/12) ont géré leur affaire jusqu'au bout.