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60 minutes de souffrance

Euro

vendredi 4 décembre 2020 - © François Dasriaux

 4 min 41 de lecture

Les Bleues ont réussi à remporter leur premier match dans l’Euro danois. Mais cela fut plus dur, pendant 51 minutes, les Françaises ont été dominées par un Monténégro patient, dur défensivement mais limité dans ses rotations comme d’habitude. La France doit son succès à un passage énorme de la Bisontine Aissatou Kouyaté qui a fait 10 minutes énormissimes en attaque avant d’être touché au genou. A voir si ce succès arraché est de nature à débloquer les têtes tricolores pour la suite, car nul doute que cela ne pourra pas rester à ce niveau de jeu pour viser le dernier carré.

Dimanche, face à la Slovénie, il faudra afficher un autre visage pour se rassurer et nous rassurer, parce que ce que l’on a vu des Bleues ce soir n’engage pas à la confiance tous azimuts… Sur les deux mi-temps, les 20 premières minutes de jeu ont été tristes à en pleurer par moment. Le pire est arrivé d’entrée, au moins on se disait que cela ne pouvait aller plus bas. Passes en touche, tirs non cadrés, courses des arrières en crabe ou trop proches du bloc monténégrin. Des ailières qui ne voient pas un ballon et une défense qui prend tous les spéciaux, dont certains pourtant sont un peu éculés, de cette équipe monténégrine techniquement très au-dessus de la moyenne. Le 30% de réussite au shoot au bout de 20 minutes alors que la gardienne adverse n’avait pas fait un arrêt montrait bien toute la détresse offensive dans laquelle se trouvaient les Bleues. 

Mais heureusement, il y a eu les 10 dernières minutes de chaque mi-temps. En première avec enfin une capitalisation des arrêts d’Amandine Leynaud qui a un peu tardé à se mettre en route elle aussi. Et en deuxième, l’explosion à ce niveau de jeu de la gauchère de l’ESBf, Aissatou Kouyaté. La défense adverse ne savait pas, maintenant les Monténégrines ont payé pour savoir. Capable de faire exploser n’importe quel bloc avec sa vitesse et sa percussion, elle a en plus cette faculté à provoquer les exclusions qui ont bien arrangé les Tricolores. A la rue physiquement, les adversaires des Bleues ne trouvaient quasi plus de solutions offensives et se heurtaient à une Cléopâtre Darleux sauveteuse des espoirs tricolores par moments. Après il s’agissait de faire dans le propre. Mettre les 7 mètres obtenus par la grande gauchère de Clichy la Garenne ou mettre le ballon dans le but déserté par la gardienne du Monténégro. Mais, ça, cela fut encore bien complexe à réaliser. Heureusement, les ailières françaises se sont chargées de faire le boulot et de transformer le plomb vu trop longtemps en or, tant cette victoire a été compliquée à décrocher.

En 2005 et 2019, alors que les Bleues étaient tenantes du titre Mondial, elles avaient explosé dès le premier match de poule. Cette fois le sort a été conjuré, les Françaises sont les championnes d’Europe en titre et elles ont gagné leur premier match. Comme quoi tout change parfois dans le handball français.

 
Copyright Anze Malovrh / kolektiffimages

Les réactions 

Olivier Krumbholz  (Au micro de BeIN Sports) : « Je ne suis satisfait que de la victoire, pas du match ! On a joué de façon brouillonne, je crois que les filles ont un vrai syndrome du premier match ! Je les ai sentis tendues, sans le sourire, on a fait des fautes que l’on ne fait pas d’habitudes, aussi bien en attaque qu’en défense mais elles ont eu le mérite de s’accrocher. C’est vrai que des jeunes ont été déterminantes, Aissatou Kouyaté a été dangereuse sur l’extérieur et elle nous a vraiment soulagé. Maintenant on espère que ça y est ! La machine est partie. Le manque de matches de préparation nous a peut-être un peu pénalisé. Mais cette équipe du Monténégro a su utiliser toutes ses forces, ses ailières, et il a fallu attendre qu’elle fléchisse physiquement pour arriver à passer devant, mais globalement, elles ont mieux maitrisé le match que nous. »

Aissatou Kouyaté (Avec le concours du service de presse de la FFHB) : « C’était intense ! J’étais assez stressée mais je trouve que j’ai effectué une rentrée importante car j’ai pu prendre des bonnes actions. J’avais pour mission de faire des un-contre-un, de provoquer des fautes et des penaltys. Je n’ai pas douté car cela m’est déjà arrivé de rentrer en fin de match, lors de la Golden League, et j’étais préparés à rentrer à tout moment, malgré le stress et le money-time qui a été intense. Nous avions besoin de cette victoire pour nous lancer. Ce n’était pas facile mais nous avons fait l’essentiel. Avec cette victoire on commence bien. »

Siraba Dembélé-Pavlovic (Avec le concours du service de presse de la FFHB) : « Je suis partagée. Ce n’était pas un match facile à gagner et du coup, je le vois comme un tremplin. C’était bien mal embarqué à cause, notamment, des petits trucages des Monténégrines qui nous plombaient le moral. Mais ce soir, je retiens le positif car l’équipe a fait preuve de caractère après une mauvaise entame. Le fait d’être mené quasiment tout le match et de passer devant sur la fin, puis de tenir, c’est bien de la part de cette équipe. »

 

A Herning, Jyske Bank BOXEN
Le vendredi 4 décembre 2020 à 18h15
France - Monténégro : 24-23 (Mi-temps : 11-12)
Arbitres : MMES SA Vania et SA Marta (POR) 
Evolution du score : 0-2 5°, 3-4 10°, 4-6 15°, 6-9 20°, 9-10 25°, 11-12 MT - 12-14 35°, 16-17 40°, 17-18 45°, 20-20 50°, 23-21 55°, 24-23 FT

Le diaporama du match par S. Pillaud - FFHB 

60 minutes de souffrance 

Euro

vendredi 4 décembre 2020 - © François Dasriaux

 4 min 41 de lecture

Les Bleues ont réussi à remporter leur premier match dans l’Euro danois. Mais cela fut plus dur, pendant 51 minutes, les Françaises ont été dominées par un Monténégro patient, dur défensivement mais limité dans ses rotations comme d’habitude. La France doit son succès à un passage énorme de la Bisontine Aissatou Kouyaté qui a fait 10 minutes énormissimes en attaque avant d’être touché au genou. A voir si ce succès arraché est de nature à débloquer les têtes tricolores pour la suite, car nul doute que cela ne pourra pas rester à ce niveau de jeu pour viser le dernier carré.

Dimanche, face à la Slovénie, il faudra afficher un autre visage pour se rassurer et nous rassurer, parce que ce que l’on a vu des Bleues ce soir n’engage pas à la confiance tous azimuts… Sur les deux mi-temps, les 20 premières minutes de jeu ont été tristes à en pleurer par moment. Le pire est arrivé d’entrée, au moins on se disait que cela ne pouvait aller plus bas. Passes en touche, tirs non cadrés, courses des arrières en crabe ou trop proches du bloc monténégrin. Des ailières qui ne voient pas un ballon et une défense qui prend tous les spéciaux, dont certains pourtant sont un peu éculés, de cette équipe monténégrine techniquement très au-dessus de la moyenne. Le 30% de réussite au shoot au bout de 20 minutes alors que la gardienne adverse n’avait pas fait un arrêt montrait bien toute la détresse offensive dans laquelle se trouvaient les Bleues. 

Mais heureusement, il y a eu les 10 dernières minutes de chaque mi-temps. En première avec enfin une capitalisation des arrêts d’Amandine Leynaud qui a un peu tardé à se mettre en route elle aussi. Et en deuxième, l’explosion à ce niveau de jeu de la gauchère de l’ESBf, Aissatou Kouyaté. La défense adverse ne savait pas, maintenant les Monténégrines ont payé pour savoir. Capable de faire exploser n’importe quel bloc avec sa vitesse et sa percussion, elle a en plus cette faculté à provoquer les exclusions qui ont bien arrangé les Tricolores. A la rue physiquement, les adversaires des Bleues ne trouvaient quasi plus de solutions offensives et se heurtaient à une Cléopâtre Darleux sauveteuse des espoirs tricolores par moments. Après il s’agissait de faire dans le propre. Mettre les 7 mètres obtenus par la grande gauchère de Clichy la Garenne ou mettre le ballon dans le but déserté par la gardienne du Monténégro. Mais, ça, cela fut encore bien complexe à réaliser. Heureusement, les ailières françaises se sont chargées de faire le boulot et de transformer le plomb vu trop longtemps en or, tant cette victoire a été compliquée à décrocher.

En 2005 et 2019, alors que les Bleues étaient tenantes du titre Mondial, elles avaient explosé dès le premier match de poule. Cette fois le sort a été conjuré, les Françaises sont les championnes d’Europe en titre et elles ont gagné leur premier match. Comme quoi tout change parfois dans le handball français.

 
Copyright Anze Malovrh / kolektiffimages

Les réactions 

Olivier Krumbholz  (Au micro de BeIN Sports) : « Je ne suis satisfait que de la victoire, pas du match ! On a joué de façon brouillonne, je crois que les filles ont un vrai syndrome du premier match ! Je les ai sentis tendues, sans le sourire, on a fait des fautes que l’on ne fait pas d’habitudes, aussi bien en attaque qu’en défense mais elles ont eu le mérite de s’accrocher. C’est vrai que des jeunes ont été déterminantes, Aissatou Kouyaté a été dangereuse sur l’extérieur et elle nous a vraiment soulagé. Maintenant on espère que ça y est ! La machine est partie. Le manque de matches de préparation nous a peut-être un peu pénalisé. Mais cette équipe du Monténégro a su utiliser toutes ses forces, ses ailières, et il a fallu attendre qu’elle fléchisse physiquement pour arriver à passer devant, mais globalement, elles ont mieux maitrisé le match que nous. »

Aissatou Kouyaté (Avec le concours du service de presse de la FFHB) : « C’était intense ! J’étais assez stressée mais je trouve que j’ai effectué une rentrée importante car j’ai pu prendre des bonnes actions. J’avais pour mission de faire des un-contre-un, de provoquer des fautes et des penaltys. Je n’ai pas douté car cela m’est déjà arrivé de rentrer en fin de match, lors de la Golden League, et j’étais préparés à rentrer à tout moment, malgré le stress et le money-time qui a été intense. Nous avions besoin de cette victoire pour nous lancer. Ce n’était pas facile mais nous avons fait l’essentiel. Avec cette victoire on commence bien. »

Siraba Dembélé-Pavlovic (Avec le concours du service de presse de la FFHB) : « Je suis partagée. Ce n’était pas un match facile à gagner et du coup, je le vois comme un tremplin. C’était bien mal embarqué à cause, notamment, des petits trucages des Monténégrines qui nous plombaient le moral. Mais ce soir, je retiens le positif car l’équipe a fait preuve de caractère après une mauvaise entame. Le fait d’être mené quasiment tout le match et de passer devant sur la fin, puis de tenir, c’est bien de la part de cette équipe. »

 

A Herning, Jyske Bank BOXEN
Le vendredi 4 décembre 2020 à 18h15
France - Monténégro : 24-23 (Mi-temps : 11-12)
Arbitres : MMES SA Vania et SA Marta (POR) 
Evolution du score : 0-2 5°, 3-4 10°, 4-6 15°, 6-9 20°, 9-10 25°, 11-12 MT - 12-14 35°, 16-17 40°, 17-18 45°, 20-20 50°, 23-21 55°, 24-23 FT

Le diaporama du match par S. Pillaud - FFHB 

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Le match

 vendredi 4 décembre 2020

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 15 | Buts : 5 | Pd : 1 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 4 | Arr Tot : 6 / 17 (35,3 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#3 Croatie F Suisse F 26 26 08/11/2022 18:00
#3 Norvège F Hongrie F 32 22 08/11/2022 20:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Norvège F 6 3 3 0 0
2 Croatie F 3 3 1 1 1
3 Hongrie F 2 3 1 0 2
4 Suisse F 1 3 0 1 2